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Marches des étudiants pour le changement du système : Le 17e mardi pour maintenir la pression

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Les étudiants ne comptent pas lâcher du lest. En effet, hier encore, ils ont réinvesti la rue pour crier haut et fort leur soutien au mouvement populaire.

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La hausse des températures ne les a pas dissuadés de continuer leur protestation et afficher leur soutien aux revendications du peuple, notamment «Le départ du système». À Alger, des milliers d’universitaires sont sortis pour le 17ème mardi consécutif, afin d’exprimer leur «rejet catégorique» de tous les symboles du régime et appeler à un «changement radical».

Ils se sont regroupés sur la place des martyrs, avant de marcher vers le centre-ville, en scandant des slogans hostiles au pouvoir en place : «Système dégage», «Pacifique, pacifique», «Bedoui dégage», «Ulac smah ulach», «État civil et pas militaire», ont-ils crié. Les protestataires ont notamment mis en avant «la nécessité d’aller jusqu’au bout de la lutte contre la corruption». «Il faut qu’ils soient tous jugés», ont-ils plaidé.

Sur les pancartes brandies, on pouvait lire : «Non à l’élection présidentielle», «Non à la mauvaise gestion», «Oui à une assemblée constituante» ou encore «Nous voulons ouvrir la voie à une Algérie nouvelle et unie et à un État civil». À signaler qu’un important dispositif de sécurité a été mis en place. Plusieurs fourgons de police ont été déployés au niveau d’Alger centre et le Tunnel des Facultés a été fermé. Pour rappel, et suite aux actions de protestation organisées dans les universités du pays depuis le début du mouvement populaire, l’année universitaire sera prolongée jusqu’au 31 juillet prochain. Le directeur de la formation au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait en effet annoncé : «Il a été décidé de réviser le calendrier universitaire afin d’autoriser les universités qui accusent un retard dans l’avancement des programmes de prolonger l’année universitaire jusqu’au 31 juillet».

À Béjaïa, on a réclamé le départ des deux «B»…

À Béjaïa, ils étaient plusieurs centaines d’étudiants, d’enseignants et de travailleurs de l’université Abderrahmane Mira à battre, hier encore, le pavé dans les rues du chef-lieu de la wilaya, pour exiger, pour la énième fois, le départ de tous les symboles du système. Scandant des slogans hostiles aux tenants du pouvoir, les manifestants ont, pour un 17e mardi de mobilisation, réclamé, à haute voix, le départ de Bensalah et de Bedoui.

Les manifestants, brandissant des pancartes, ont repris en chœur, tout au long de leur marche qui a démarré du campus de Targa Ouzemmour jusqu’à la placette de la liberté de la presse Saïd Mekbel, leurs traditionnels slogans anti pouvoir : «Pouvoir assassin», «Djazaïr houra démocratia», «Ya Salah, ya Bensalah, système rayeh rayeh», «Système dégage», «Ulac l’vote ulac» ou encore «Ulac smah ulac».

Lors de leur marche, les étudiants ont brandi des banderoles et des pancartes sur lesquelles étaient inscrites leurs principales revendications. «Pour une transition démocratique», «Pour l’avènement de la 2e République», «Système dégage», «Les étudiants exigent le départ de tout le système», «Non au régime militaire, pour une transition démocratique», «Pour l’activation des articles 7 et 8», «Nous voulons un changement du système, pas un changement dans le système», «Laissez le peuple construire sa Patrie», «Pas de dialogue avec El-Içaba », pouvait-on lire sur quelques pancartes. La manifestation de la communauté universitaire de Béjaïa s’est achevée dans le calme peu après 13h.

Dans la wilaya de Bouira, contrairement aux semaines précédentes, les étudiants n’ont pas tous battu le pavé, hier matin, car les examens de fin de semestre ont été programmés pour cette semaine. Mais cela n’a pas empêché certains étudiants de se rassembler devant l’auditorium, à l’intérieur de l’université Akli Mohand Oulhadj, pour réaffirmer de manière pacifique leurs engagements avec le mouvement populaire. Des pancartes étaient brandies par plusieurs d’entre eux, exigeant «Le départ du système», rejetant systématiquement toute feuille de route de sortie de crise qui ne serait pas issue de «personnalités irréprochables et autonomes n’appartenant à aucun clan».

Ce rassemblement ayant regroupé plus d’une centaine d’étudiants s’est déroulé dans le calme. Aucun incident n’est venu perturber cette action estudiantine.

S. S. /F. A. B. / H. B.

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