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Tizi-Ouzou : Le chômage, ce mal qui ronge la jeunesse

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Chaque année, des dizaines de milliers de jeunes, pourtant diplômés, débarquent sur le marché de l’emploi pour allonger encore une liste de chômeurs déjà trop longue.

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Les mécanismes prévus par l’État, notamment les contrats à durée déterminée ou indéterminée, ou même les mécanismes d’insertion sociale et les quelques postes mis sur le marché par quelques investisseurs sont loin d’endiguer le chômage.

Un mal qui ronge la société et qui est à l’origine de plusieurs maux, jusque-là étrangers à la wilaya de Tizi-Ouzou. Du coup, l’informel et la vente de produits prohibés prennent des proportions alarmantes, en sus de la multiplication du phénomène du vol et de la violence qui s’installent de manière galopante. Toutefois, la solution ne vient ni de l’informel, ni des pratiques prohibées et encore moins de la violence.

Il faut également signaler un fait rare : dans les pays plus développés, un demandeur d’emploi accepte les débouchées qui se présentent, en attendant de trouver le poste auquel il aspire et répondrait au mieux à ses compétences. En Algérie, en revanche, les chercheurs d’emploi ont ce pêché mignon de vouloir un emploi «bien rémunéré» et si possible aussi sans grand soucis pour ne pas dire d’efforts à fournir.

En effet, en plus de se montrer exigeants côté pécuniaire, des demandeurs d’emploi veulent un job à moindre effort. En somme, un salaire sans trop de tracas et de sueur. Du coup, les jeunes, universitaires ou autres ne font que retarder leur entrée au marché du travail. Ce qui explique le cas des «vieux jeunes» célibataires et sans emploi. Ce qui aboutit parfois au renforcement des rangs des malfrats et de trafiquants de tous genres.

Chose aussi qui pousse des centaines de jeunes à prendre le large sous une forme ou une autre. La harga est devenue une question d’actualité à laquelle aucune solution n’est encore trouvée. La mer continue d’engloutir des dizaines, voire des centaines, de jeunes annuellement.

À travers les différentes localités de la wilaya de Tizi-Ouzou, entre autres, Ouaguenoun, Tigzirt, Azeffoun, Larbaâ Nath Irathen, Azazga et Ouadhias, les rues et les cafés maures ne désemplissent pas et sont toujours envahis par des jeunes contrairement aux mœurs pas si anciennes où on ne pouvait trouver que de vieux retraités dans ce genre d’établissement.

Le gain facile et les postes dit propres et bien rémunérés ou le visas pour l’étranger restent la priorité de milliers de jeunes algériens. À rappeler que le vrais taux de chômage au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou (à ne pas se fier au chiffre officiel qui ne retient que les sujets inscrit à l’agence de l’emploi –voir entretien ci contre-) est des plus forts au niveau national. Les investisseurs et les entreprises créatrices d’emplois boudent la région depuis des décennies.

Les quelques tentatives initiées çà et là demeurent trop insuffisantes pour absorber le flux toujours grandissant de demandeurs d’emploi. La situation s’explique en clair par l’indisponibilité de zones industrielles et de zones d’activités (vraiment actives). Comment expliquer qu’à Tizi-Ouzou, il n’existe qu’une zone industrielle créée dans les années 1970 et quelques zones d’activités non opérationnelles pour la plupart ?

La solution ne vient ni des mécanismes d’insertion sociale ni des contrats de travail à durée déterminée. L’implantation de plus de zones industrielles et d’activités, en passant par donner de l’attrait au secteur de l’investissement, peut à lui seul constituer une source effective de richesse et d’emplois.

Hocine T.

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