Le débrayage continue à l’agence foncière

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Les employés de l’agence foncière de la wilaya de Bouira, en grève ouverte depuis dimanche dernier, exigent le départ de l’actuel directeur de cette institution qu’ils accusent de «mauvaise gestion» de «sanctions injustifiées et de décisions arbitraires» à l’encontre des fonctionnaires. Les protestataires, qui ont rédigé une missive au wali en date du 30 novembre dernier, affirment que même les autorités de wilaya n’ont pas pris au sérieux leurs revendications.

«Nous avons exigé d’un commun accord, entre tous les fonctionnaires de l’agence foncière, le départ de l’actuel directeur mais les autorités de wilaya s’entêtent à nous ‘’réconcilier ’. Chose impossible devant un irresponsable à la tête d’un organisme aussi sensible que l’agence foncière. Avant d’arriver à cette revendication qui est son départ, nous avons sollicité le directeur pour qu’il applique un plan de charge afin de relancer l’ensemble des projets qui sont à l’arrêt, mais en vain. Nous avons tenté de le convaincre du bien fondé de nos actions en lui soumettant plusieurs revendications pour l’amélioration de nos conditions de travail mais aucune n’a été appliquée malgré la signature de plusieurs procès verbaux par le directeur lui-même», déplore un fonctionnaire de cette agence qui estime que la seule solution est le départ de ce directeur.

Le wali de Bouira avait ordonné une réunion de conciliation lors d’un conseil d’administration de l’agence foncière mais les employés avaient campé sur leurs positions. Les revendications initiales étaient l’élaboration d’un plan de charge, le développement ainsi que la relance des projets confiés à l’agence foncière, et ce afin de pouvoir engendrer des bénéfices et respecter la grille des salaires des employés. Les employés de l’agence foncière se défendent de grever dans l’unique but de leurs intérêts personnels : «Depuis l’installation de l’actuel responsable à la tête de notre établissement, la quasi totalité des projets de l’agence foncière sont à l’arrêt et il n’a fait aucun effort pour les relancer.

Pire encore, il a usé de son autorité pour transférer les meilleurs cadres qui sont chargés du suivi de la réalisation des projets à des postes qui n’ont aucune relation avec leurs tâches». Des mesures décrites comme arbitraires d’autant plus que les bénéficiaires de logements affichent quotidiennement leur colère devant ce retard considérable dans la livraison de leurs logements. Une situation décrite comme alarmante d’autant que plus de 200 employés au sein de cette agence risquent de se retrouver rapidement sans emploi si l’agence n’est pas remise à flot dans les plus brefs délais.

Hafidh B.

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