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Gaid Salah, hier, dans un deuxième discours prononcé à Constantine : «Le dialogue unique moyen pour sortir de la crise»

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Le général Ahmed Gaïd Salah s’est à nouveau exprimé, hier, sur la crise politique que traverse le pays, appelant à «un dialogue constructif avec l’ensemble des institutions pour une sortie de crise».

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Dans un discours prononcé hier à Constantine où il effectuait une visite de travail à la 5e région militaire, le général de corps d’armée, Ahmed Gaid Salah, a appelé à engager un dialogue pour sortir de la crise politique que traverse le pays. «Je me suis engagé devant Allah, le peuple et l’Histoire, depuis le début des marches pacifiques, à œuvrer, sans relâche et sans répit, à accompagner le peuple et les institutions de l’Etat, durant cette étape cruciale de l’histoire de notre pays.

Je demeure entièrement convaincu qu’adopter le dialogue constructif avec les institutions de l’Etat est l’unique moyen pour sortir de la crise, étant conscient que le dialogue est l’un des moyens les plus civilisés et les plus nobles dans les relations humaines et la voie la plus judicieuse pour présenter des propositions constructives, rapprocher les points de vue et atteindre un consensus autour des solutions disponibles», affirme-t-il tout en saluant les partis et les personnalité politiques ayant adhéré à l’idée du dialogue.

«Je tiens à saluer l’adhésion de nombreuses personnalités et partis à l’idée de l’importance d’adopter le principe de dialogue, qui doit aboutir à des mécanismes raisonnables de sortie de crise. C’est là une position qui leur sera reconnue durant cette phase, où l’intérêt de la Nation doit être le dénominateur commun entre toutes les parties. Notre insistance, à maintes reprises, quant à la pertinence de l’adoption de cette voie sage par toutes les franges de notre vaillant peuple, loin des intérêts personnels étroits, en faisant prévaloir les intérêts suprêmes de la Nation, est la preuve manifeste que nous veillons à la sécurité et stabilité du pays et à son unité territoriale et populaire, notamment dans un contexte régional tendu», ajoute-t-il, en indiquant que «l’ensemble des dispositions jusque-là prises a suscité un consensus national que nous avons perçu à travers les slogans scandés lors des marches à travers différentes wilayas du pays, à l’exception de certaines parties qui rejettent toutes les initiatives proposées et œuvrent à semer les graines de la discorde en conformité avec leurs intérêts étroits et ceux de leurs commanditaires.

Les intentions malveillantes de ces parties ont été démasquées et dénoncées par les différentes franges du peuple, qui ont fait preuve d’une conscience nationale exceptionnelle et authentique, dans la mesure où elles ont rejeté leurs thèses visant à porter atteinte à la crédibilité et aux efforts des institutions de l’Etat à dégager et trouver des sorties de crises pacifiques». Pour le chef de l’État-major de l’ANP, qui multiplie les discours depuis le début de la crise politique, «il y a lieu de s’armer de prudence pour ne pas tomber dans le piège visant à perturber les manifestations pacifiques et les dévier de leur objectif par des agissements hostiles à la patrie, à son intégrité territoriale ainsi qu’à exploiter ces manifestations afin de porter atteinte à la sécurité du pays et mettre en danger son unité nationale.

Les propositions de l’Armée Nationale Populaire découlent de sa conscience quant à l’importance de cette phase dans l’histoire du pays et la responsabilité historique qui lui échoit ainsi qu’à tous les Algériens fidèles et dévoués à leur patrie, qui ne veulent pas du mal à leur pays», rassure Gaid Salah tout en affirmant qu’«il incombe à tout le monde de mesurer la responsabilité de préserver et protéger leur patrie, legs des Chouhada, car l’Algérie, pays de tous, est redevable à tous ses enfants, chacun dans son poste et dans les limites de sa responsabilité, d’être vigilants et conscients des dangers et menaces qui la guettent. A ce titre, l’Armée Nationale Populaire, avec les vaillants enfants du peuple algérien, œuvre en permanence à faire éviter à notre pays de tomber dans le piège de la violence et les tragédies qui pourraient en résulter».

La lutte contre la corruption «n’est qu’à son début»

La lutte contre la corruption «n’est qu’à son début», a affirmé le général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, lors de son discours à Constantine, avant-hier. Indiquant s’être enquis personnellement de plusieurs dossiers de spoliation et détournements, le chef d’état-major a souligné, néanmoins, la nécessité pour la justice de se garder de «toute mesure arbitraire ou de règlement de comptes», l’invitant, par ailleurs, à accélérer le traitement de tous les dossiers en rapport avec des faits de corruption.

«Il y a lieu d’indiquer que l’opération n’est qu’à son début et, par la grâce de dieu, notre pays sera assaini définitivement de la corruption et des corrupteurs», a-t-il affirmé lors de sa réunion avec les cadres de la 5e et 4e régions militaires au terme de la seconde journée de visite qu’il a conduit à la 5e région militaire. Ahmed Gaïd Salah a, dans ce sillage, présenté des garantis de l’ANP à accompagner la justice dans l’accomplissement de son rôle, lui garantissant la protection.

«Le Commandement de l’ANP a donné les garanties suffisantes et s’est engagé à accompagner la justice dans l’accomplissement de ses missions nobles et sensibles, après s’être affranchie de toutes les contraintes, pressions et diktats, loin de toute démarche sélective et conjoncturelle, sans exclure aucun dossier et en se gardant de toute mesure arbitraire ou de règlement de comptes», rassure-t-il.

Il a aussi fait savoir que plusieurs dossiers ont été remis à la justice pour entamer les procédures d’enquête et de poursuite contre «tous ceux impliqués dans le pillage des deniers publics et la dilapidation des richesses du pays, qui fait partie des principales revendications que le peuple a exprimé avec insistance, depuis le début de ses marches pacifiques», a-t-il dit. Le vice-ministre de la Défense nationale a indiqué que les services du MDN «détiennent des informations avérées concernant plusieurs dossiers lourds de corruption, dont je me suis enquis personnellement, dévoilant des faits de spoliation des fonds publics avec des chiffres et des montants faramineux».

«Aussi et partant de notre souci profond de protéger l’économie nationale, les services de sécurité se sont chargés de mettre ces dossiers à la disposition de la justice pour les étudier et enquêter pour poursuivre tous ceux qui y sont impliqués», a-t-il assuré. Il met, de fait, l’accent sur «la nécessité d’éviter tout retard dans le traitement de ces dossiers, sous le prétexte de révision des procédures légales, laquelle requière beaucoup de temps, ce qui donne la possibilité à certains à échapper à la justice».

Le chef d’état-major a rappelé, à ce titre, que la corruption n’a jamais été tolérée au sein de l’Armée nationale populaire : «Nous étions même les précurseurs dans ce domaine en présentant de hauts cadres militaires devant la justice militaire, à savoir les anciens Commandants des 1ère, 2e et 4e RM et de la Gendarmerie nationale et l’ancien directeur des services financiers, dont l’implication dans des affaires de corruption a été confirmée par des preuves tangibles», rappellera-t-il.

Synthèse de

Ali C. et M. A. T.

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