Le FFS, les purges et les exclusions

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Par S Ait Hamouda

Les purges au FFS se suivent et se ressemblent. Aussitôt installé à la tête du parti, Hakim Bellahcel prononce l’exclusion de trois responsables. Ils sont suspendus en attendant leur comparution devant la commission de médiation et de règlement des conflits. Pour la énième fois, l’on assiste médusé à des limogeages, exclusions, et purges au sein du premier parti d’apposition de l’Algérie indépendante.

Mais que leur reproche-t-on ? «Un travail fractionnel portant préjudice au parti et à ses instances», indique-t-on. Cela va de soi, celui qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage. Mais cela dit, laissons le FFS gérer organiquement ses conflits internes, qu’ils soient justes ou montés de toutes pièces. Il va sans dire que ce qui se passe au sein de cette formation politique amène à se poser des questions.

Depuis la disparition de son chef charismatique, le parti ne parvient pas à retrouver sa stabilité. Les dernières victimes, ce sont le sénateur Abdenour Derguini, le député Rachid Chebati et le P/APW de Béjaïa Mehenni Haddadou qui viennent d’être suspendus de toute activité au sein du parti. Le constat est que le FFS est devenu un ring où des pugilats à non plus finir sont enregistrés.

De plus, des élus au parlement ont rejeté l’appel de la direction à la démission de leur mandat. Seul Ali Laskri s’est exécuté. Ce qui s’y passe, c’est que chacun donne les ordres selon ses affinités, sa politique et ses accointances. Les inimitiés ont atteint un niveau jamais frôlé du temps du défunt Hocine Aït Ahmed. Ces successeurs n’arrivent ni à trouver le consensus qu’ils proposent à hue et à dia aux Algériens ni même à le faire régner intra muros. Beaucoup d’interrogations s’imposent.

S. A. H.

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