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Point d'ordre : Le FIS a reparlé

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Par S Ait Hamouda

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L’indubitable fin s’inscrit en longueur de temps. Et puis cette fin souhaitée ou non, devrait voler aux périodes, fastes ou ternes, leur instants volatils. Désormais, chacun doit faire comme si une épée de Damoclès pendait sur sa tête. Ça peut déraper, du moment que tout s’imbrique, se consume et s’anéantit. Certains font comme si on les avait délégués, conformément à un deal en bonne et due forme, pour veiller à notre quiétude en ces temps d’incertitudes, de doute et d’interrogations sur notre devenir.

Et puis, il y a les anciens, ceux qui ont fait du mal, beaucoup de mal, à l’Algérie, à son peuple, à ses lumières, ses journalistes, ses intellectuels, femmes et hommes. Ils ont égorgé, brûlé des établissements scolaires, tiré à la «mahchoucha», tout ce que le pays compte de brillant. Le FIS s’invite sans que personne ne l’ait convié à la fête, il se convoque comme partie prenante du «Hirak», ce mouvement pseudo spontané, créé ex nihilo pour contrer un cinquième mandat.

Il se présente, les mains rouges de sang des Algériens, la gandoura dégoulinante de pourpre, l’allure et le geste menaçants, comme il n’y a pas si longtemps. Il revient nous rappeler ses frasques, ses crimes, sa malveillance, sa nocivité, comme s’il s’était purifié, comme s’il avait pris un bain de jouvence qui l’a absout de toutes ses forfaitures.

Donc, le FIS, ce sigle qui donne froid dans le dos, revient avec la mine toute d’innocence teinte, paré de nouveaux habits qui lui assurent l’impunité, et il marche on vociférant des imprécations contre toutes références à la laïcité, à la République démocratique et à la liberté tout court. Il veut l’Etat islamique pour l’Algérie. Il ne veut pas entendre parler d’émancipation, de libre arbitre, de fêtes, de beau, il veut un printemps sombre, sans lumière.

Il veut un printemps de ténèbres, obscure, où ne brille ni soleil, ni lune. Le FIS s’était tenu silencieux et sage en attendant le moment idoine, le moment propice, l’instant choisi par ses chefs, pour se manifester à notre triste souvenir, à notre mémoire, pour nous dire qu’il est, plus que jamais, là. Donc, faisons attention à ne pas revivre ce que nous avons vécu il y a quelques années.

S. A. H.

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