Le handicapé et l’environnement

Partager

L’accessibilité des lieux culturels, administratifs, économiques, sociaux et tutti quanti ne laisse pas seulement à désirer, elle est absente. Il n’y a qu’à faire un tour à Tizi Ouzou pour être fixé. Les dédales pour simplement circuler, les escaliers impraticables en fauteuils roulants ou en béquilles, les rues sont compliquées pour tout handicapé, qu’il soit moteur ou malvoyant.

C’est là où la plaidoirie récente d’Abdelyamine Labsari a été en porte-à-faux par rapport à la réalité et sa triste situation. N’en disant pas plus, car il y a des travaux qui ne se font pas, des marches qui ne sont pas normalisées, des bureaux à l’accession compliquée pas uniquement pour les personnes aux besoins spécifiques, un euphémisme pour tempérer le mot handicapé. Ce que le directeur général à la Protection des personnes handicapées a soutenu en faveur de ces personnes délaissées pour «promouvoir les personnes handicapées et lever les obstacles entravant leur accessibilité au milieu bâti, aux moyens de transport, aux moyens de l’information et de la communication».

Mais les moyens manquent, que ce soit leur accessibilité aux transports, aux bâtis, à la rue et autres moyens dont ils ont besoin. En Kabylie, ou n’importe où ailleurs sur le territoire national, on ne trouve nulle part d’endroit où le handicapé peut accéder sans difficultés. Partout où il veut accéder, il rencontre des difficultés multiformes. Quel que soit son handicap, il est marginalisé, il est isolé et écarté par ceux qui devraient le protéger et prévenir ses problèmes. Lorsqu’il trouve des problèmes pour se déplacer, pour se mouvoir, que lui reste-t-il pour vivre normalement ?

A moins de mettre tout ça sur le compte de Dieu, et encore parce que le Créateur n’a pas soumis sa créature aux dures conditions qu’elle vit. Normalement, l’homme est fait pour vivre heureux ou malheureux, c’est selon la norme qu’il s’astreint à exister. De plus, il est né pour mener sa vie jusqu’à l’ultime instant, dans la tranquillité et la sérénité. Autrement dit, il doit non pas survivre mais vivre sa vie dans la droite ligne qu’il s’est assignée.

S. A. H.

Partager