Le procès de l’ex-DGSN reporté au 11 mars

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Le procès de l’ancien DGSN, Abdelghani Hamel, qui s’est ouvert hier au tribunal de Sidi M’Hamed, a été reporté de suite au 11 mars prochain.

En détention préventive depuis le 5 juillet 2019, le général major, ancien chef de la police, est poursuivi avec ses deux fils (en détention provisoire également), ainsi que sa fille et son épouse mises sous contrôle judiciaire, pour «détournement de foncier» et «enrichissement illicite».

Huit hauts responsables de l’État, parmi lesquels deux anciens walis d’Oran, et un ancien wali de Chlef, sont également cités dans le même dossier et se trouvent en détention à la prison d’El Harrach. Parmi les témoins présents hier au tribunal, figurent l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, les deux anciens walis de Chlef et d’Oran, respectivement Mohamed Ghazi et Abdelmalek Boudiaf, et l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane.

Selon plusieurs sources, l’affaire qui allait être jugée hier concerne le «détournement de foncier» notamment dans la wilaya d’Oran où seraient également impliqués son frère et l’ancien chef de sûreté de cette wilaya. Il est également question de 800 lots de terrains accordés d’une manière douteuse à l’ancien DGSN, à ses enfants et certains de ses proches, notamment par l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, lorsqu’il était wali d’Oran, mais aussi par l’ancien ministre de la Santé sous Sellal, Abdelmalek Boudiaf, quand il était lui aussi wali de la même wilaya.

Deux autres affaires attendent également Abdelghani Hamel devant les tribunaux. Il s’agit de celle relative à des «activités illégales et trafic d’influence», pour laquelle il avait été auditionné, fin avril 2019, par le juge d’instruction près le tribunal de Tipaza, et l’autre affaire dite «des 701 kg de cocaïne», pour laquelle l’ancien DGSN avait été présenté, début mai 2019, devant le procureur près le tribunal de Sidi M’Hamed.

Lourdes charges contre Anis Rahmani, le patron d’Ennahar

Par ailleurs, le patron du groupe médias Ennahar, Anis Rahmani, de son vrai nom Mohamed Mokadem, arrêté mercredi dernier et mis en détention à la prison de Koléa, a été présenté hier devant le juge d’instruction près le tribunal de Bir Mourad Raïs. Il a été présenté pour répondre des chefs d’inculpation de «Diffusion d’un enregistrement sonore d’un officier des services secrets», «atteinte à la vie privée» et «outrage à corps constitué». Anis Rahmani encourt aussi d’autres chefs d’inculpation liés à des faits de «corruption», de «transfert illicite de devises vers l’étranger» et «enrichissement illicite».

M. A. T.

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