Le quotidien infernal des parents

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La double vacation, créée selon toute vraisemblance par la surcharge des classes, a engendré des situations insupportables. Dès lors, les parents d’élèves vivent un sérieux problème depuis la première journée

de la rentrée scolaire. Les parents doivent emmener leurs enfants à l’école plusieurs fois par jour. Du matin au soir, ces derniers doivent se consacrer à cette tâche jusqu’à ne plus avoir le temps d’aller au travail. Ce phénomène empêche sérieusement les couples de bénéficier de travail pour les deux, car l’un d’eux doit toujours se consacrer à cette tâche quotidienne. La règle est la même dans toutes les écoles primaires. Peu avant 8h, l’entrée principale de l’école primaire Amar Saïd de Draâ Ben Khedda prend les allures d’un marché. Les parents qui ont ramené leurs enfants attendent l’heure de la rentrée pour vaquer à leurs occupations.

«À 10h, je dois être ici pour ramener ma petite fille à la maison», raconte un parent qui précise qu’il doit revenir aussi à 12h parce qu’il a une autre fille qui sort à cette heure. «À midi, je dois revenir pour ramener mon une autre fille. Après la cantine, les enfants ne restent pas à l’école jusqu’à 13H. Ils doivent sortir et revenir et vu qu’on ne peut pas les laisser dehors, on doit venir les ramener à la maison et revenir à 13h», explique-t-il dégouté de cette situation qui ne semble pas alerter la direction de l’éducation.

Pourtant, des anciens de l’éducation assurent que les pouvoirs publics instruisent les responsables des écoles pour garder les enfants entre midi et 13h avec obligation de séances de loisirs. «L’école ne garde pas les élèves entre midi et 13h. On doit les ramener à la maison et le comble du malheur, c’est que le marathon se poursuit l’après-midi. Moi j’ai trois enfants, le premier sort à 14h30, le deuxième à 15h30 et l’autre à 16h30», raconte un parent d’élève. «Avec tous ces va-et-vient, nous n’avons pas le temps d’aller au travail. Mais qui va nourrir ces enfants ? Les responsables de l’éducation vivent sur la planète Mars ou quoi ?», s’insurge un autre parent qui explique que sa femme a dû quitter son travail pour se consacrer exclusivement à ce marathon quotidien.

La gravité de la situation interpelle les responsables du secteur pour intervenir sur ce point que les parents ne supportent plus. Une grande proportion de parents ne peut plus se consacrer à leur travail pour nourrir ces mêmes enfants.

Akli N.

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