Le rappel à l’ordre de la tutelle

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La tutelle relevant de l’enseignement supérieur a adressé un courrier aux recteurs des universités du pays, dont l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, afin qu’ils prennent des mesures pour mettre fin aux cérémonies de soutenances. Ces dernières se sont propagées et les étudiants sont allés jusqu’à organiser des fêtes au niveau de certains établissements, chose qui est strictement interdite par le règlement intérieur des universités.

Le même document précise que «le recours à des concerts, lors de la discussion des mémos, est contraire à la crédibilité de la discussion des notes de graduation, prévues dans le Guide du master, et affecte la crédibilité du certificat, qui est important dans le cursus du candidat. L’instruction a également insisté sur la nécessité, pour les étudiants, de respecter les procédures décrites dans le Guide du master, lors de la discussion de leurs mémos, soulignant l’interdiction absolue de faire des cadeaux de toutes sortes aux membres du Comité de discussion (superviseur, président et examinateur), ainsi que l’introduction d’aliments et de boissons dans la salle de discussion et la célébration, avant et après la discussion de leurs dissertations.

Les membres du Comité de discussion ne doivent pas être dérangés ni changés. Ils doivent être présents à l’heure et dans les salles spécifiées pour la discussion, qui ne dépasse pas 45 minutes, selon le même document. Le ministère de l’Enseignement supérieur a terminé son instruction, en soulignant : «Toute violation de ces procédures exposera l’étudiant à la suspension de sa maîtrise.» Un courrier qui a fait naître une polémique dans le milieu universitaire, entre partisans et opposants. A l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, les premiers affirment leur adhésion à la note de la tutelle : «L’université est un milieu éducatif et non une salle des fêtes.

Les limites sont souvent dépassées. Il ne manque que l’organisation de galas, après les soutenances, sans oublier les objets introduits dans le but de célébrer l’événement, comme les fumigènes et les pétards. Cela a une influence non négligeable surtout que, plusieurs fois, des examens sont prévus en même temps que les soutenances, chose qui empêche leur bon déroulement», dira un étudiant en fin du premier cycle. Pour leur part, les autres, plutôt déçus par cette restriction, diront : «On attendait ce jour avec impatience. La remise de gâteux ou de cadeaux symboliques ne peut guère influencer le bon déroulement de la soutenance. On estime que cette décision est un peu abusive.»

Lyes Mechouek

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