Le second souffle de la protesta !

Partager

Hier encore, ils étaient plusieurs milliers de manifestants à envahir, pour le 29e vendredi consécutif, les rues de la capitale des Hammadites pour exiger «un changement radical du système politique actuel» et «le départ des anciens symboles du régime». Les manifestants ont, aussi, réitéré leur revendication phare, à savoir l’instauration d’un État civil et le refus de l’ingérence du militaire dans la sphère politique. La foule des protestataires, venus massivement des quatre coins de la wilaya, a commencé à prendre forme vers midi, sur l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche, point de départ de la marche.

Celle-ci s’est ébranlée peu après 13h30 pour sillonner le boulevard principal de la ville de Yemma Gouraya jusqu’à la Haute ville, en descendant vers l’arrière-port. Les slogans de ce 29evendredi de mobilisation n’étaient pas différents de ceux de la semaine dernière : « Système dégage», «Dawla Madania machi 3askaria», «Article 7, le pouvoir au peuple», «Ulac l’vot ulac», «Pas d’élection avec les anciens du système», «2e République», «FLN au musée»… étaient autant de slogans scandés par les manifestants ou brandis sur des pancartes tout au long du parcours de la manifestation.

Celle-ci a été marquée, hier, par un grand hommage rendu à Sadi Youbi, jeune «militant de toutes les causes justes», disparu le 20 août dernier. Agé de 30 ans, le défunt était membre de la section FFS d’Amizour et membre du conseil fédéral du parti socialiste. Une minute de silence a été observée à sa mémoire, à la place Saïd Mekbel. «Sadi Youbi rêvait de vivre dans une Algérie libre et démocratique fondée sur la justice et l’équité. Il était connu pour son militantisme politique, mais aussi pour son engagement dans l’œuvre humanitaire avec, notamment, le Croissant rouge algérien», a témoigné un manifestant. Par ailleurs, les participants à la marche d’hier, qui ont dénoncé «les tentatives et les campagnes malsaines visant à créer la division et à accentuer les polarisations au sein du Hirak», ont réitéré leur appel à la libération de tous les détenus politique et d’opinion. Comme pour les vendredis précédents, la marche s’est déroulée dans le calme. Aucun incident ou heurt n’ont été enregistrés.

Boualem S.

Partager