L’économie s’étale dans toute sa vérité

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Par S Ait Hamouda

L’économique détermine le politique, disent les politiciens purs et durs. En effet, la situation économique du pays va à vau-l’eau. C’est le premier constat qu’ont fait des experts en économie au chef de l’Etat major, à sa demande.

Ces experts ont dû convaincre Gaïd Salah du bien-fondé de leur analyse, puis ils ont plaidé pour un programme de réforme urgent pour remettre l’économie nationale en phase avec l’époque et la conjoncture présente. Hors le «Hirak», qui dirige l’Algérie aujourd’hui, peu importe, mais l’économie souffre de laisser-aller.

Il n’y a pas d’investissements extérieurs ni d’œuvres susceptibles de booster les finances ni de rendements minutieux pouvant encourager, un tant soit peu, le PIB et tous les mécanismes qui amènent l’argent aux caisses de l’Etat.

Cela ne peut pas se faire sans une politique économique sérieuse et sans, bien évidemment, le corolaire indispensable d’une raisonnable gestion de la chose publique. Nonobstant, on peut dire que les caisses sont vides, hormis les réserves de changes qui rétrécissent comme peau de chagrin. Mais la question reste posée : où est parti l’essentiel de notre économie, si ce n’est pas dans les poches de certains corniauds qui prenaient l’Algérie pour un bien personnel. Ce qui n’exclut pas leur attrait par défaut ou exprès.

Rien ne sert de condamner les corrompus s’ils sont corruptibles. De plus, il n’y a personne pour qui ces risques «sont fondées sur des données économiques et politiques claires qu’il ne faudrait pas ignorer».

Autrement dit, l’élément cardinal de ces suppositions ou affirmations, qui ne sont fondées que sur du vrai, viennent cafouiller dans l’argumentaire des experts et mettre à l’aune des calculs malvenus, les rigides contenances des règles économiques du pays.

Cela ne va pas exclure l’alpha et l’oméga de la discipline. Pour observer les donnes, un tant soit peu inquiétantes, sur la situation disons catastrophique de notre économie, il faudrait rétablir la vérité des chiffres et intervenir avec la célérité due aux conditions factuelles qu’impose le moment. Sans rigueur, il n’y a pas de solutions possibles. C’est ainsi que la norme sera respectée et que l’Algérie se portera mieux.

S. A. H.

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