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TIZI OUZOU - Ayant frôlé la banqueroute l’année dernière : L’ENIEM sort du goulot !

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L’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM) de Tizi Ouzou se lance dans une nouvelle stratégie de redéploiement commercial. Ayant frôlé l’une de ses pires crises, elle devrait sortir, prochainement, du goulot financier.

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Ce fleuron de l’industrie nationale a trouvé son salut grâce aux discussions qu’il mène depuis quelques mois avec le Comité de participation de l’État, en vue d’obtenir des solutions rapides et efficaces. C’est ce qu’a annoncé, avant-hier, son Président-directeur général, Djilali Mouazer, en marge de l’ouverture de son nouveau showroom, sis boulevard Ahmed Lamali, dans le centre-ville de Tizi Ouzou.

Cette cérémonie a également été l’occasion pour lui d’annoncer la fin prochaine des difficultés financières que l’entreprise a notamment traversées l’année passée. Le premier responsable de ce groupe industriel a aussi fait savoir que les discussions avec le Comité de participation de l’État (CPE) sont en bonne voie et qu’elles devraient aboutir dans quelques semaines.

En outre, il a justifié la demande d’une ligne de crédit afin de consolider le fonds de roulement de l’entreprise, par la nécessité de redéployer ses activités au niveau national et international, dans un proche avenir. Très optimiste, notre interlocuteur s’est dit confiant en la volonté de l’État d’accompagner le groupe dans sa stratégie très ambitieuse. «Le dossier que nous avons introduit auprès du CPE avance bien et nous espérons qu’il aboutira d’ici la fin du mois courant. Nous nous attendons à un avis favorable incessamment», a-t-il indiqué, précisant que l’ENIEM a sollicité une aide de l’État pour la doter d’un fonds de roulement d’exploitation».

Concernant les discussions avec la banque de domiciliation (BEA) à propos de la dette de l’entreprise, son premier responsable a rappelé que «l’ENIEM a demandé un allègement financier par rapport à sa dette qu’on va allonger sur une durée». Et de poursuivre : «Nous avons mis en place les garanties nécessaires pour bénéficier d’une ligne de crédit d’exploitation importante et nous avons besoin d’un fonds de roulement consistant pour concrétiser notre stratégie de partenariat et commerciale qui est très ambitieuse».

Mouazer a ajouté qu’il est optimiste quant à l’aboutissement de ces dossiers car, a-t-il rappelé, «le gouvernement a toujours accordé de l’intérêt à l’ENIEM. Je suis certain que, cette fois encore, il va nous aider pour mettre en place nos stratégies de développement», a affirmé le PDG.

Concernant le projet d’exportation des produits ENIEM vers l’Afrique, il a souligné que la Zone africaine de libre échange, qui va entrer incessamment en application, va «faciliter» la mise en place de cette démarche d’exportation, notamment vers les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a-t-il précisé, tout en mettant en relief le fait que les produits ENIEM sont «très appréciés» dans les pays africains «pour leurs efficacité et solidité». L’ENIEM, a souligné Djilali Mouazer, se lance dans une opération de redéploiement très vaste.

Depuis le début de l’année, plusieurs showrooms ont été ouverts à travers les communes de la wilaya de Tizi Ouzou mais pas seulement. À travers plusieurs wilayas, des espaces similaires ont vu le jour comme à El Oued, Alger, Annaba et Djelfa. D’autres wilayas seront concernées prochainement, à l’instar de Saïda, Chlef, Blida et Sétif. Une ambitieuse stratégie commerciale qui prévoit même de passer à l’international dans un proche avenir.

À cet effet, M. Mouazer s’est dit optimiste quant aux capacités de son groupe d’intégrer le marché africain. L’ouverture prochaine de la Zone africaine de libre-échange, a-t-il expliqué, permettra à l’ENIEM d’étendre sa fourchette de clients jusqu’aux pays de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, où les produits de l’ENIEM sont très appréciés. Il faut dire que cette entreprise revient de loin, vu les problèmes qu’elle a connus durant l’année 2019.

Ce groupe a, pour rappel, été contraint de mettre en congé forcé ses ouvriers, après le blocage des licences d’importation des pièces CKD nécessaires à la fabrication de sa gamme de produits. Cette difficulté s’est même accompagnée de difficultés financières dues à ses déboires avec la BEA. Après la fin du premier problème des pièces CKD, c’est au tour des difficultés financières de trouver des solutions. Et pour le PDG de l’ENIEM, la fin de ces difficultés interviendra dans quelques semaines.

Akli N. /APS.

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