L’entreprise attributaire connue aujourd’hui

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La direction de la santé de la wilaya de Béjaïa a annoncé, hier, que l’ouverture des plis des appels d’offres pour la réalisation du centre anti-cancer (CAC) d’Amizour aura lieu aujourd’hui lundi. Quelque douze entreprises importantes, dont des étrangères installées en Algérie, ont soumissionné en vue d’obtenir ce marché. La procédure tant attendue devrait donc ouvrir la voie au lancement imminent des travaux de réalisation de cette structure de santé dédiée aux cancéreux de la région, voire des wilayas limitrophes.

Selon la DSP de Béjaïa, les travaux porteront, dans leur première phase, sur la réalisation d’un bloc de radiothérapie. Une enveloppe financière, assure-t-on, a d’ores et déjà été mobilisée. Elle est de l’ordre de 70 milliards de centimes. Selon la même source, le retard accusé dans le lancement des travaux serait dû au manque «d’entreprises qualifiées». Le projet de réalisation du centre anti-cancer à Amizour, faut-il le rappeler, a été dégelé il y a de cela plus de deux ans.

De même, le choix du terrain pour son implantation à Amizour a été fait il y a deux années. Et deux avis d’appels d’offres pour sa réalisation avaient été lancés. Ils ont été déclarés infructueux, d’où l’élaboration d’un nouveau cahier des charges, en septembre dernier. «Sur instruction du wali, la direction de la santé de la wilaya a élaboré un nouveau cahier des charges pour le CAC d’Amizour. Il a été examiné et validé le 16 septembre dernier, par une commission intersectorielle au ministère de la Santé.

Un troisième avis d’appel d’offres pour la réalisation de ce projet sera lancé dès que le visa sera signé par la commission des marchés du ministère de la Santé», avait affirmé, en septembre dernier, la wilaya de Béjaïa. Selon les responsables locaux, une fois réalisé, le CAC d’Amizour aura une capacité d’accueil globale de 140 lits avec trois principaux blocs pour l’administration, la radiothérapie et la médecine nucléaire, ainsi qu’un bloc de chirurgie composé de trois salles opératoires en sus d’une unité de greffe de la moelle osseuse.

Toujours selon les responsables locaux, pour l’hospitalisation, la construction de deux bâtiments est prévue, un pour l’oncologie pédiatrique et un autre pour l’oncologie adulte, en sus d’un hôpital du jour. Le CAC d’Amizour, a-t-on promis, devrait «offrir des prestations aux accompagnateurs des patients». Toujours sur papier, les travaux de réalisation de ce projet, inscrit en 2008, seront lancés, assure-t-on, dans les prochains jours. Sa concrétisation ne fera que rendre espoir aux cancéreux et soulager, un tant soit peu, l’EPH d’Amizour qui pourra dédier l’espace réservé jusqu’à maintenant à l’oncologie à d’autres spécialités.

C’est donc la couverture sanitaire qui sera élargie et améliorée au profit des citoyens. Le CAC d’une capacité de 140 lits, outre ses services de consultation, d’hospitalisation, de laboratoire et d’imagerie, comprendra aussi un service de radiothérapie, de chirurgie et de médecine nucléaire, ainsi qu’un service d’hospitalisation pour enfants atteints de cancer.

Cela permettra une prise en charge globale des cancéreux au niveau d’un même établissement et, donc, un rapprochement entre les différents services et acteurs accompagnant la prise en charge de ses malades, ce qui va certainement rendre plus efficient la couverture médicale des patients. Le CAC va également encourager la recherche scientifique par des échanges entre les professionnels de la santé. Cette structure aura, en outre, un espace pédagogique avec des salles de conférences, une bibliothèque et des salles de cours.

Un établissement avec toutes les commodités pour être au diapason de la médecine moderne et des exigences des pathologies fréquentes, comme les tumeurs et différents types de cancers. Dans l’attente de sa réception, des milliers des cancéreux de la wilaya de Béjaïa font le pied de grue des mois durant, voire des années, pour être pris en charge dans les CAC de Sétif, Alger ou Tizi Ouzou.

F. A. B.

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