Les Algérois tiennent au «changement radical»

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Les Algérois ont encore investi la rue pour le 33e vendredi consécutif, afin d’exprimer leur ras-le-bol et revendiquer un changement radical. Ni la conférence nationale, ni l’incarcération de plusieurs figures de l’ancien régime, et encore moins l’organisation de l’élection présidentielle, prévue pour le 12 décembre prochain, n’ont faibli le mouvement populaire. Les citoyens mettent toujours en avant le changement radical et une rupture totale avec tous les symboles du régime. Hier donc, la capitale a vibré sous les cris et les slogans antisystème.

Dès la matinée, les manifestants ont parcouru les principales ruelles de la capitale, en scandant des slogans hostiles au pouvoir, comme «Y en a marre de ce pouvoir», «Y en a marre de la justice du téléphone», et «On ne va pas baisser les bras, quitte à aller tous en prison». Après la prière du vendredi, ils ont massivement investi la rue Didouche Mourad où ils ont exprimé leur volonté de continuer le chemin de la protestation jusqu’à concrétiser «un État de droit ». Pour réaffirmer la détermination populaire, une grande banderole sur laquelle était écrit «On ne va pas s‘incliner» a été déployée.

Le refus catégorique de l’élection présidentielle a été également réitéré lors de ce 33e vendredi: «Pas de vote» et «Pas d’élections avec la bande», scandait-on. Comme les vendredis précédents, les contestataires ont longuement appelé à la libération de détenus d’opinion, dont les photos trônaient au-dessus des carrés des marcheurs. A signaler, cependant, que plusieurs arrestations ont été opérées dans les rangs des manifestants.

Samira Saïdj

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