Les artisans peu réjouis

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La cérémonie de clôture du Salon du bijou d’Ath Yenni a eu lieu jeudi dernier, en présence d’artisans, des autorités locales, du représentant de la Chambre de l’artisanat et des métiers et de quelques invités.

Pour marquer la fin de cet événement initié et organisé par l’association des artisans bijoutiers, des diplômes de participation ont été remis aux artisans et aux organisateurs. Lors de sa prise de parole, le maire, présent, reconnaîtra : «Il est vrai que le salon n’a pas l’ampleur et l’importance d’une fête nationale. Nous l’avons accompagné rien pour aider nos artisans à écouler leurs produits. Nous espérons que d’ici l’année prochaine, la situation du pays s’améliorera et la Fête nationale du bijou reprendra son cours normal.

Ainsi, tout le monde sera satisfait. Un grand merci aux organisateurs et aux artisans». Pour sa part, Malik Malki, un des organisateurs, qualifiera cette première expérience d’«acceptable». «Certes, ce n’est pas une nouvelle édition de la fête nationale, mais nous avons, tout de même, réussi à limiter les dégâts en offrant des espaces pour les artisans et de l’animation à la localité. Un grand merci à l’APC qui nous a accompagnés et aux artisans d’avoir participé à cette manifestation. Souhaitons que la situation du pays se stabilise, pour qu’on puisse reprendre nos activités, et que la prochaine Fête nationale soit meilleure que toutes les précédentes», a-t-il dit.

A rappeler que l’Association des bijoutiers des Ath Yenni a organisé ce salon du 16 au 22 août courant à la maison de jeunes du chef-lieu communal (Kedache Ali). Seulement, cet événement n’a pas drainé la grande foule, contrairement aux Fêtes nationales du bijou organisées précédemment. Faute d’une médiatisation convenable de l’évènement, seuls les artisans d’Ath Yenni, à savoir une quarantaine de bijoutiers, ont participé au salon, selon les organisateurs. Ce dernier n’a donc pas connu un grand succès, étant donné que la faible affluence du public n’a pas permis aux artisans d’atteindre les objectifs qu’ils escomptaient par leur participation à ce rendez-vous.

Ceux-ci font, d’ailleurs, part de leur déception : «Ce n’est pas la Fête nationale à laquelle on s’est habitués, mais un petit salon local. Du coup, le nombre des visiteurs n’a pas été extraordinaire, ce qui veut dire que nous n’avons pas bien travaillé. Même si nous n’avons pas fait notre chiffre d’affaires habituel, il faut dire qu’on a quand même limité les dégâts. Plusieurs artisans-bijoutiers avaient décidé de ne pas y participer car ils savaient d’avance que les ventes allaient être moindres e.

Lors des Fêtes nationales du bijou, on recevait des visiteurs de toutes les wilayas d’Algérie et même de l’étranger, ce qui, malheureusement, n’a pas été le cas lors de ce salon local. C’est comprendre que nos ventes n’ont pas été très importantes. Notre souhait est de renouer avec la traditionnelle Fête du bijou kabyle d’Ath Yenni non seulement pour améliorer notre chiffre d’affaires mais aussi pour préserver, pérenniser et promouvoir cet art ancestral», fera remarquer un exposant.

Hocine T.

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