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Bouira : Les avocats réinvestissent la rue

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Hier matin, plusieurs dizaines d’avocats de Bouira ont tenu un sit-in dans l’enceinte de la Cour de justice pour revendiquer encore une fois le départ du système et de tous les symboles qui le représentent. Comme la semaine passée, ces hommes et femmes de loi ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire entre autres : «La défense garantit les libertés», «Oui au départ du gang», «La défense est la voix du peuple», «Le peuple source de tout pouvoir», «Les avocats sont issus du peuple et avec le peuple».

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Pour la bâtonnière du barreau de Bouira, il est impératif que la corporation des robes noires réaffirme son soutien au mouvement de protestation né le 22 février dernier. Par ailleurs, les dernières déclarations de Gaid Salah ont été différemment appréciées par les robes noires de Bouira. Pour certains avocats, la tenue de l’élection présidentielle prévue pour le 4 juillet 2019 est tout simplement une chimère. Pour d’autres avocats, le discours du chef de l’état-major laisse à penser qu’aucune option n’est à écarter. A noter que le sit-in, qui a été suivi d’un arrêt de travail, s’est déroulé dans le calme et les audiences ont pu reprendre en fin de matinée.

Les étudiants fidèles comme chaque semaine

Comme chaque mardi, plusieurs dizaines d’étudiants de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont battu le pavé, hier, à travers les rues de la ville de Bouira. Les étudiants, qui ont brandi des banderoles et des pancartes hostiles au pouvoir politique en place et même au chef de l’État-major de l’Armée, ont dénoncé ce qu’ils ont qualifiés de «tentatives de récupération et d’épuisement du mouvement populaire».

Les étudiants protestataires ont aussi appelé au respect des engagements fournis par le chef de l’État-major pour la satisfaction des revendications populaires, à travers l’application des articles 7 et 8 de la Constitution. À noter, enfin, qu’une fois arrivés au niveau du siège de la wilaya, les étudiants se sont rassemblés au niveau de la place adjacente où ils ont observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la démocratie, avant de se disperser dans le calme.

Hafidh B et Oussama K.

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