Des dizaines de praticiens de la santé publique dans la wilaya de Boumerdès sont sortis, hier, dans la rue, pour rejoindre la dynamique citoyenne enclenchée le 22 février dernier contre le système politique en place. Les personnels médicaux de plusieurs structures de la santé publique, venus de différentes localités, ont marché dans le calme, protestant contre le prolongement du 4e mandat et le report de l’élection présidentielle.
Les manifestants ont sillonné les rues de l’ex-Rocher noir, dénonçant «le viol» de la Constitution par le pouvoir en place qui «veut imposer un Président très malade aux Algériens». «Le peuple veut faire tomber le système», «L’Algérie libre et démocratique», «Barakat, barakat, non au pouvoir de la mafia», «Non au prolongement du 4e mandat», «Ni Bédoui, Ni Lamamra, Ni Brahimi, l’Algérie est plus grande que la mafia», «Système corrompu», «La Tamdid, La Tadjil, errahil errahil», «Système dégage !», ont scandé les manifestants tout le long du parcours.
Vêtu de blouses blanches, le personnel médical a réitéré son engagement à soutenir le mouvement populaire pour une 2e République. Le point de départ de la marche fut le siège de la direction de la santé (DSP) situé au quartier dit Résidence Badi. La procession a arpenté plusieurs artères principales de la ville, notamment le boulevard de l’indépendance.
Les marcheurs ont brandi des banderoles et pancartes sur lesquelles étaient écrits des slogans contre le pouvoir. Une halte a été observée devant le siège de la wilaya de Boumerdès situé sur le boulevard de l’indépendance. Là, les marcheurs ont entonné des chants patriotiques, notamment l’hymne national.
Une déclaration a ensuite été lue par un représentant des praticiens de la santé. «Nous ne voulons pas d’une transition conduite par le régime en place», lit-on dans la déclaration où les rédacteurs ont salué la position des syndicats autonomes de la santé et de l’éducation qui ont refusé de participer aux discussions engagées par le gouvernement Bédoui qui «tente vainement de former son gouvernement».
Les manifestants ont observé, également, une halte devant le siège de la Cour de justice, avant de rallier le siège de la wilaya où ils ont observé un bref sit-in. Par ailleurs, plusieurs marches de citoyens et de lycéens ont eu lieu à Naciria et Bordj Ménaïel durant la même journée d’hier. Les fonctionnaires de l’APC de Naciria (Laaziv) ont eux aussi marché, pour dénoncer le système en place qui «veut s’accrocher au pouvoir en dépit d’un large refus populaire». Aux Issers, les fonctionnaires de la mairie ont observé une grève générale pour protester contre le «viol de la Constitution» et soutenir le mouvement populaire. Il est à souligner qu’aucun incident n’a été enregistré de toute la journée d’hier.
Youcef Z.