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Les conditions socioprofessionnelles dénoncées

BOUIRA - Débrayage à l’Entreprise des transports urbains

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Les employés de l’Entreprise des transports urbains de la wilaya de Bouira sont entrés en grève, hier matin, pour dénoncer leurs conditions socioprofessionnelles qu’ils jugent «misérables».

Les grévistes exigent surtout de leur tutelle de satisfaire leurs revendications, exprimées depuis plusieurs mois. «Nous exigeons l’application de la convention collective unifiée au niveau national et qu’elle ne diffère pas d’une région à une autre. Nos collègues des autres wilayas perçoivent des salaires plus élevés que les nôtres, alors que nous travaillons dans le même secteur et que nous fournissons autant d’efforts, si ce n’est plus, en l’absence d’effectif. Un travail qui nous pénalise davantage. Nous voulons absolument une égalité dans les salaires dans les entreprises de transports urbains à l’échelle nationale», indique un syndicaliste de l’ETUB, rencontré hier matin à la zone des Parcs, où se trouve le siège de cette entreprise.

Par ailleurs, lors de notre passage, plusieurs employés ont demandé que des moyens conséquents soient mis à la disposition de l’ETUB de Bouira : «Nous voulons que la tutelle consente plus d’investissements dans cette entreprise, afin de mener à bien et de manière correcte notre tâche pour assurer un service public de qualité. Nous n’avons pas de quoi acheter les pièces détachées pour les bus en panne et nous aimerions acquérir d’autres bus pour renforcer notre flotte, afin que nous puissions assurer le service public. L’extension de cette société est une nécessité, vu réseau urbain de Bouira qui s’intensifie chaque jour. De nouvelles lignes doivent également être octroyées, vu l’urbanisation galopante de la ville. Nous aimerions également que la tutelle procède à un recrutement pour renforcer nos effectifs, car nous sommes actuellement que 118 employés», estime Amar, l’un des grévistes.

Pour le responsable syndical de l’Etub, d’autres projets méritent d’être concrétisés pour renflouer les caisses de l’entreprise : «L’Etat a construit des écoles, qui sont entièrement équipées. Aujourd’hui, nous demandons que ces écoles, qui sont fermées, nous soit octroyées afin d’en faire des auto-écoles, par exemple. De même, cet immense parc pourrait servir de stations-service étant donné que nous disposons de pompes à essence. Un service que les automobilistes apprécieraient de voir naître avec, en plus, une station de lavage de véhicules. Cela nous permettra d’engranger des rentes supplémentaires, au profit de l’ETUB. Ces aménagements entreront dans le cadre de l’extension de l’entreprise et pourront améliorer le salaire des travailleurs. La tutelle n’a jamais daigné prendre en considération nos revendications. Nous leurs avons adressés quatre courriers, qui sont restés lettres mortes. Le dernier en date remonte à la grève des entreprises de transports urbains à l’échelle nationale, qui coïncidait avec les examens du baccalauréat que nous n’avons pas voulu perturber par un débrayage. C’est pour cela que nous avons préféré décaler cette grève au 23 et 24 juin», indique le syndicaliste.

Par ailleurs, les employés grévistes sont unanimes à affirmer qu’en l’absence d’une réponse de la part des responsables concernés, ils entreront en grève illimitée dès la semaine prochaine. Et de poursuivre: «La tutelle devra en assumer pleinement les conséquences.»
Hafidh Bessaoudi

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