Les départements de chimie et de tamazight toujours paralysés

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Contrairement à ceux d’autres départements de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, les étudiants des départements de tamazight et de chimie n’ont pas repris, hier, les cours après la fin des vacances d’hiver.

En effet, ces étudiants ont décidé de maintenir leurs mouvements de grève entamés depuis le début du mois de décembre dernier. Ces étudiants qui réclament l’amélioration de leurs conditions de formation, affirment qu’ils poursuivront la grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Pour rappel, les étudiants du département de chimie, qui ont même procédé à la fermeture du pôle universitaire pendant plusieurs jours, réclament en premier lieu le départ de la cheffe de leur département en plus de l’acquisition du matériel pédagogique et scientifique nécessaire pour leurs travaux de recherche.

Dans une requête adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, ces étudiants ont aussi dénoncé «la sourde oreille de l’administration de l’université» face à leurs revendications qu’ils jugent «légitimes». «Notre département est le parent pauvre de toute l’université de Bouira. Nous manquons pratiquement de tous les moyens pédagogiques et humains pour notre formation.

Le nombre de salles et de laboratoires réservés à notre département est insuffisant comparativement au nombre de groupes pédagogiques, idem pour le nombre d’enseignants spécialisés. D’ailleurs, certains modules ne sont toujours pas dispensés en raison du manque d’enseignants, alors que les étudiants en fin de cycle souffrent du manque d’enseignants encadreurs et n’ont jamais bénéficié de sorties pédagogiques. Notre département ne dispose même pas d’une salle de lecture», lit-on dans cette requête, dans laquelle les étudiants protestataires imputent la responsabilité à la première responsable de leur département qui, selon-eux, «n’agit toujours pas à leurs revendications». Même topo du côté du département de tamazight, où les étudiants ont aussi transmis une plate-forme de revendications au doyen de leur faculté et au recteur de l’université.

Ces étudiants réclament aussi l’augmentation du nombre d’enseignants, qu’ils jugent insuffisant. Ils revendiquent également l’acquisition des ouvrages pour leur bibliothèque, l’attribution d’agents de sécurité au niveau de leur département et le renforcement des encadreurs notamment pour les classes de master.

Protestation dans les résidences universitaires

La rentrée des étudiants n’a pas été perturbée uniquement des deux départements de chimie et de tamazight, mais aussi au niveau de certaines résidences universitaires, où des résidents sont montés au créneau durant la soirée du samedi au dimanche, afin de dénoncer une dégradation sans précédent de la prise en charge. C’est ainsi qu’au niveau de la nouvelle cité de 1 500 lits pour filles, une action de protestation a été menée durant la même soirée par les résidentes afin de dénoncer la défaillance des appareils de chauffage au niveau de leurs chambres.

Ces étudiantes qui ont fermé le restaurant pendant une heure, ont aussi dénoncé le manque du matériel au niveau de cette résidence inaugurée au mois de septembre dernier : «Nous manquons de couvertures, de lits et même de matelas ! Dans certains pavillons, l’eau ne coule pas dans les robinets alors que les appareils de chauffage ne fonctionnent même pas en plein hiver. Notre cité qui héberge plus de 1 500 lits, ne dispose pas aussi d’un foyer ou d’une salle de lecture ni de transport d’ailleurs. Nous nous interrogeons pourquoi les responsables se sont pressés pour l’ouvrir sans les moyens nécessaires ?», s’interroge une résidente de cette cité. À noter que les étudiants de la cité Amrouche Ahmed sont aussi montés au créneau durant la même soirée, pour dénoncer, eux-aussi, la dégradation de la prise en charge au sein de cette cité.

Oussama Khitouche

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