Les enseignants décident d’un arrêt des cours du 10 au 14 mars

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Au terme de leur assemblée générale tenue hier, les enseignants de l’université de Béjaïa ont décidé d’un arrêt de cours du 10 au 14 mars courant. Après avoir pris part aux deux marches organisées dernièrement par les étudiants de Béjaïa, les enseignants universitaires affichent leur «entière adhésion au mouvement initié par le peuple».

«Nous nous engageons par là, à prendre part à toute action pacifique dont la finalité est la concrétisation de ses aspirations. Nos efforts s’orientent dans le sens de la concrétisation de l’objectif du changement que la société réclame et qui ne trouve, pour le moment, comme seul espace d’expression que la rue», écrivent-ils dans une déclaration ayant sanctionné leur AG.

Pour ces enseignants, «ce changement exige, comme préalable, l’annulation de la présidentielle d’avril 2019 et une refondation totale des institutions de l’État à partir, d’abord, de la mise à l’écart de tous les acteurs qui ont pris part au système politique et qui ont perdu toute légitimité et toute crédibilité aux yeux du peuple algérien.» Pour eux, «ce mouvement, populaire et légitime, exige de demeurer dans la voie pacifique», estimant que «la nouvelle république ne doit pas réclamer du sang pour voir le jour.

Car celui des martyrs, de 1945 à ceux du printemps noir, aurait dû être suffisant pour bâtir pleinement une première république. L’erreur n’incombe nullement à ces martyrs, mais à ceux-là qui, hier, ont confisqué une indépendance chèrement payée et qui, aujourd’hui, menacent cette jeunesse en ébullition d’un retour aux années sombres tout en lui confisquant tous ses rêves.»

Tout en réitérant leur rejet du 5e mandat et du système en place, les enseignants annoncent que des «mesures et des actions, toujours pacifiques, verront le jour incessamment», dont, détaillent-ils, l’arrêt des cours du 10 au 14 mars 2019, l’ouverture de l’université à des cycles de débats et des ateliers de formation à la citoyenneté et autour de la non-violence, la création de cellules de suivi et d’accompagnement pour principalement prémunir le mouvement de tout dérapage pouvant nuire à sa nature pacifique et populaire et, enfin, réfléchir à des mécanismes qui pourraient permettre des actions pacifiques et intersectorielles.

F. A. B.

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