Les errements de Mokri

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Par S Ait Hamouda

Qui sont les présidentiables de la dernière heure ? Demandez-le à Mokri de Hamas, il le sait, lui qui a bouleversé la donne dans cette histoire d’élection. Surtout que les candidats, visés par le politicien, sont dans leur droit de postuler à la magistrature suprême. Le seul juge, dans ce cas de figure, c’est, me semble-t-il, le peuple et pas le militant, ou le responsable d’une formation politique. Dès lors que le proposé aux suffrages soit d’un parti ou indépendant, il n’en demeure pas moins qu’il a toutes les portes ouvertes, que ça plaise ou non, à faire acte de candidature.

Ce que dit Mokri est, en général, en porte-à-faux par rapport aux lois de la République. Au demeurant, il se peut qu’il se trompe mais faut-il se gourer pour se montrer vivant de sa belle vie et faisant de la politique politicienne, en jurant sur autrui qu’ils sont de la dernière heure. Et toi, Mokri, depuis quand tu as commencé à faire de la politique ? Si mes souvenirs ne me trompent pas, il n’y a pas si longtemps, hier seulement, tu as été au Hamas. Nonobstant, tu as vraiment louvoyé, dribblé et feinté tout ton monde. Malgré cela, tu n’as pas réussi à gagner la foule, en ta faveur. Lorsqu’on se dit des candidats de la dernière heure, on prétend être un vieux politique, usé, vermoulu, mais capable de faire de l’Algérie un Éden.

Cela dit, je doute que tu sois en mesure d’apporter au pays ce que tu déclames à tue-tête. Il y a des choses dont on se croit dégourdi. Cependant, dans la réalité, il y a loin de la coupe aux lèvres. Les incapables, on les reconnaît à leur faconde, à leurs verbiages, à leurs pronostics démesurés. La légende veut que l’histoire s’habille des oripeaux vieillis pour tromper le peuple. Ce qui veut dire, on «joue à tu me tiens et je te tiens par la barbichette» à ne plus pouvoir. Tant est, pour mieux servir ses ouailles lorsqu’ils sont attentifs et de plus écoutent plus qu’ils n’entendent tes résolutions surannées. Mais ne t’en fais pas, les Algériens savent qui tu es. Alors, basta !

S. A. H.

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