Les étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont réitéré, hier, leur engagement pour le départ du système et contre une élection présidentielle sans transition démocratique. Fidèles à leur engagement pris depuis près de huit mois de mobilisation, les étudiants, malgré leur emploi du temps chargé par les examens, ont tenu à maintenir le cap, en sortant nombreux dans la rue pour notamment dire : «Non à l’élection de la honte !», «Libérez les détenus d’opinion !», «Non à la répression !», «Non à la justice aux ordres !» Ils ont ainsi exprimé énergiquement leur refus des développements qui ont marqué la scène politique, à savoir la programmation de l’élection présidentielle pour le 12 décembre prochain.
Les étudiants ont dénoncé à travers des pancartes, les 3B chefs de parti qui se sont porté candidats à cette échéance «impopulaire», dont Ali Benflis, Ben Grina et Belaid Abdelaziz. La question des détenus dits «du drapeau» et ceux d’opinion, en l’occurrence Karim Tabbou, Bouregaa, Boumala et Benlarbi, incarcérés dans le cadre de la révolution populaire, était aussi au centre des slogans des manifestants, qui ont réclamé leur «libération immédiate». Les manifestants ont également déploré «la répression et toutes les mesures prises pour venir à bout de la mobilisation», telles que «la restriction d’accès à la capitale les vendredis».
En outre, ils ont scandé «la lil intikhabat maa el issabat», «madania machi aaskaria» et des slogans hostiles aux tenants du pouvoir, notamment le chef de l’état-major. «Gaid Salah dégage !», ont-ils scandé tout le long de leur marche ayant débuté du portail du campus Hasnaoua jusqu’à la place de la Bougie.
H. K.