Les explications du P-DG de Sovac

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Les enquêtes de la Gendarmerie nationale et les instructions du parquet d’Alger se poursuivent à un rythme soutenu contre plusieurs chefs d’entreprises algériens.

La dernière en date concerne les frères Oulmi, Mourad et Khider, propriétaires de la représentation de la marque allemande Volkswagen en Algerie et dont l’usine de montage se trouve à Relizane. Avant-hier, Khider, le frère et non moins associé du P-DG de Sovac, a été descendu de l’avion qui devait le mener vers la ville française de Nice.

Frappé d’ISTN (interdiction temporaire de quitter le territoire national), Khider Oulmi a aussitôt été remis à la gendarmerie nationale au niveau de l’aéroport international d’Alger, d’où il a été emmené pour enquête. A en croire diverses sources, les frères Oulmi sont soupçonnés de «faits préliminaires de corruption», sur quoi les enquêteurs devraient les auditionner. Le P-DG de Sovac, Mourad Oulmi, lui, se trouve depuis le 22 mars dernier à l’étranger, quelques heures à peine avant la diffusion de la liste des personnes frappées par l’ISTN, indiquent diverses sources.

Convoqué à deux reprises par la cellule d’enquête et d’investigation de la brigade de Bab Jdid, Mourad Oulmi n’a pas répondu aux convocations. Si certains le donnent en fuite, le concerné a réagi, hier, via un communiqué, qu’il a transmis à plusieurs sites d’information, dans lequel il nie être en fuite et se dit prêt à se présenter devant les enquêteurs dès son retour à Alger.

«Après la diffusion d’informations malveillantes et erronées à mon encontre et à l’encontre de Sovac, je tiens à apporter les clarifications suivantes à l’opinion publique. D’abord, je dénonce les parties qui sont derrière la diffusion de ces fausses accusations et ces informations erronées. Ensuite, je tiens à préciser que je ne suis pas en état de fuite.

Lorsque j’ai quitté l’Algérie, je n’étais pas interdit de voyage», assure le P-DG de Sovac, qui précise qu’il se trouve à l’étranger pour «des missions professionnelles» qui l’ont conduit dans plusieurs pays européens comme l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne et la Roumanie. «Je suis à l’étranger pour finaliser des accords d’investissement avec des sociétés internationales dans le domaine de la production de la pièce de rechange pour les voitures en Algérie», précise-t-il.

Et de rappeler que «tout ce que je fais est conforme à la réglementation et aux lois algériennes et au cahier des charges qui organise l’activité de montage de véhicules. Je n’ai enfreint aucune loi», affirmant qu’il fournira les éléments d’informations nécessaires à l’enquête : «J’ai une grande confiance en la justice de mon pays et je fournirai toutes les informations et tous les documents demandés lors de mon RDV avec les enquêteurs».

M. A. T.

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