Les maires en sit-in à Akbou

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De nombreux citoyens ont observé, hier, un sit-in devant le tribunal d’Akbou pour exiger «la libération de tous les détenus politiques», mis sous mandat de dépôt par le juge d’instruction pour «atteinte à l’unité nationale».

La Coordination des maires des 52 communes de la wilaya de Béjaïa avait lancé, faut-il le signaler, un appel pour prendre part à ce rassemblement.

«La coordination lance un appel aux P/APC ainsi qu’à tous les élus locaux, afin d’organiser un sit-in, au niveau du tribunal d’Akbou (…) pour exiger la libération des personnes arrêtées, lors des marches hebdomadaires, et la libération de tous les détenus politiques», lit-on dans leur communiqué diffusé vendredi dernier.

De ce fait, une dizaine de maires ont répondu favorablement à cet appel. Il s’agit des maires d’Ouzellaguen, d’Akbou, d’Ighram, de Beni Maouche, de Sidi-Aïch, de Chemini, de Fanaia et d’Icheladhène. Des militants des droits de l’homme de la LADDH et d’autres activistes ont pris part à ce mouvement de protestation. En présence de certaines familles de détenus, ce rassemblement de «dénonciation» et en solidarité avec les personnes incarcérées a été organisé en collaboration avec les Comités de village de Beni Maouche, d’Ouzellaguen et de la Soummam.

Malgré la chaleur suffocante, les manifestants ont scandé, durant deux heures, des slogans hostiles au pouvoir : «Libérez les détenus !», «Etat civil et non militaire !», «Pouvoir assassin !»Vers midi, la foule s’est dispersée dans le calme.

M. Ch.

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