L’étau se ressert sur Bouchareb

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Éjecté de la tête du FLN, Mouad Bouchareb s’accroche encore à la présidence de l’APN, défiant la volonté populaire et les députés de son parti qui envisagent de lui retirer confiance. L’élection de Mohamed Djemai à la tête du FLN a été approuvée par le ministère de l’Intérieur du gouvernement Bedoui, a fait savoir le plus vieux parti politique national dans un communiqué. Le ministère a, selon la même source, délivré un certificat de conformité, qui atteste l’approbation de l’élection du Comité central du FLN pour son nouveau secrétaire général, Mohamed Djemai, qui s’est déroulée au début du mois en cours.

Ainsi, le règne de Mouad Bouchareb à la tête du parti prend fin officiellement. Ce personnage disqualifié par la rue, faisant partie des trois B dont les têtes sont demandées, n’a pas daigné répondre à la revendication populaire et s’accroche vaille que vaille à son poste de président de l’APN. En effet, les députés du FLN sont passés, hier, à l’action, en signant une pétition avec des députés indépendants pour lui retirer confiance. Ce n’est pas la première action qu’ils ont intentée contre leur «président».

Les chefs de Commission et les vice-présidents de l’APN de son parti l’avaient sommé, par le biais d’une missive qu’ils lui ont adressée, «de quitter la présidence de l’APN de son plein gré pour préserver sa dignité». Une démarche qu’ils ont justifiée par «la nécessité de répondre au mouvement populaire», qui a réclamé son départ. Bouchareb, selon le même document, a montré une «compréhension vis-à-vis de la demande du peuple».

Ceci dit, cette compréhension n’a pas été suivie par l’acte, ce qui a conduit ses paires à le boycotter, lors de la session du 8 mai, dédiée à la commémoration des événements de Sétif, Guelma et Kherata. Malgré ce refus de traiter avec lui et les actions de protestation, Bouchareb ne cède pas et résiste, s’accrochant à son poste dont il a hérité, rappelons-le, suite à un coup de force opéré contre Bouhedja, et ce avec l’appui de ces mêmes députés qui lui demandent à présent de partir. Ces derniers durcissent le ton et passent à l’étape supérieure. Selon des sources bien informées, les députés FLN et ceux du groupe parlementaire des indépendants ont signé une pétition de retrait de confiance à Bouchareb.

Une démarche qui mettra fin à son entêtement, si elle répond aux normes réglementaires, à savoir : les signatures des deux tiers de l’Assemblée. Sur le plan symbolique, cette pétition est synonyme de désaveux du FLN à Bouchareb, ce qui impliquera d’autres mesures disciplinaires si ce dernier n’abdique pas, nous a expliqué une source du parti.

Kaméla H.

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