L’euro repart à la hausse

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Le marché parallèle de l’euro est en fluctuation depuis la mi-juillet. Après avoir atteint des pics jamais enregistrés au paravant, l’euro a fini

par perdre quelques dinars depuis la mi-juillet où il était descendu jusqu’à 180 DA.

Actuellement, le taux est en tendance haussière mais il est encore loin du taux de 215 DA pour un ultime euro atteint en fin juin et début juillet. Hier, l’euro se changeait à 193 DA au marché parallèle.

Questionné sur les raisons de cette tendance «baissière», un cambiste informel à Tizi Ouzou a expliqué : «La baisse de l’euro par rapport à la monnaie nationale est due à la forte offre disponible sur le marché informel. La rentrée en force des émigrés, le départ en congé des principaux acheteurs de l’euro, notamment les industriels et les hommes d’affaire, sont à l’origine de cette légère baisse. Le peu d’acheteurs qui reste font la loi et n’achètent pas de grosses sommes pour justement faire baisser le prix. Dans tous les cas, présentement l’euro repart à la hausse puisqu’aujourd’hui (hier ndlr) au marché d’Alger (square port Saïd), l’euro est échangé à 193 DA, il est remonté de 13 DA depuis quelques jours».

Interrogé sur les raisons qui ont amené l’euro à atteindre le taux de 215 DA pour un euro jusqu’à 180 DA vers la fin du mois de juin jusqu’au milieu du mois de juillet, notre interlocuteur précise : «Durant cette période, l’offre n’était pas importante et les acheteurs étaient nombreux, il y a les hadjs, les commerçants, les touristes, les importateurs et les amateurs du commerce par cabas. Donc, la demande était forte et l’offre faible, du coup c’est la loi du marché qui a provoqué l’augmentation du taux de change d’une manière spectaculaire». Un autre cambiste apostrophé sur l’éventualité d’un autre départ à la hausse de l’euro à partir de septembre a répondu : «C’est très possible puisque déjà ces jours-ci l’euro reprend son envolée face au dinar, il s’échange entre 193 et 194 DA. Avec la fin des vacances, le retour des émigrés vers leur pays d’accueil et le retour des hommes d’affaires et des commerçants par cabas à l’activité, il se peut que l’euro reprenne plus de valeur en rapport à la monnaie nationale. De toutes les manières, depuis la révolution populaire du 22 février, le marché parallèle n’est pas épargné par des perturbations et ne sera pas stabilisé tant que celle-ci se poursuit. Les gens ont peur et font très attention avant de s’engager dans une affaire d’importation ou d’investissement».

À signaler également que les détendeurs de l’euro, spécialement les retraités, ne vendent pas actuellement et préfèrent temporiser en espérant que l’euro reparte à la hausse. «Cela fait deux mois que je n’ai pas échangé ma pension de retraité car les prix de change au marché noir ont nettement baissé. Je préfère attendre un peu peut être que vers le mois de septembre l’euro se vendra plus cher», a fait savoir un vieux retraité de France.

Hocine T.

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