L’ex-sénateur du RND condamné à 7 ans de prison ferme

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Le tribunal de Tipaza a prononcé, hier, une peine de sept ans de prison ferme à l’encontre de l’ex-sénateur du RND Malik Boudjouher, accusé de corruption, d’abus de pouvoir et de fonction. Malik Boudjouher avait été mis en détention préventive, en août dernier. Pour rappel, l’ex-sénateur, qui est aussi un ancien P/APC de la commune de Tipasa. Il a été arrêté en flagrant délit de corruption. Les chefs d’inculpation retenus à son encontre sont «le versement d’un pot-de-vin de deux millions de DA d’un investisseur privé».

Toujours selon l’enquête, l’investisseur en question avait versé ce dessous de table au sénateur pour que ce dernier use de son influence pour lui débloquer un dossier d’investissement dans le secteur du tourisme. Les deux autres prévenus accusés dans la même affaire ont été acquittés par le même tribunal. A noter que le procès de l’ex-sénateur a été reporté à deux reprises.

Le deuxième report a été prononcé suite au refus de plaidoyer signifié par Me Si Damou, avocat de l’accusé, qui a exprimé son soutien au mot d’ordre de grève de l’Ordre des avocats, au moment où ses confrères Saïd Zaïd et Mokrane Aït Larbi, ancien directeur de campagne de l’ex-général Ali Ghediri (avocats du sénateur Boudjouher) ont plaidé pour la mise en liberté provisoire de leur client, en avançant le «non-respect des procédures de la levée de l’immunité», selon l’APS.

Par ailleurs, une demande de liberté provisoire, introduite par la défense, estimant qu’il est «inadmissible de placer en détention provisoire un sénateur dont l’immunité n’a pas été levée», a été rejetée par le tribunal, lors de la première audience, le 14 avril dernier, tout en reportant le jugement de l’affaire, au 21 avril dernier. La même demande a été rejetée pour la deuxième fois consécutive, lors de la deuxième audience reportée, elle aussi, «suite au refus de plaidoyer signifié par Me Si Damou, avocat de l’accusé.

A signaler que cette affaire avait fait couler beaucoup d’encre et donné naissance à une grande polémique. D’ailleurs, au début du mois de septembre 2018, 20 membres du Conseil de la nation, à l’époque présidé par Bensalah, avaient boycotté les travaux de la séance d’ouverture de la session parlementaire ordinaire, en signe de «solidarité» avec leur collègue, qui était pourtant déjà déchu de toute couverture politique.

Kamela H.

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