L’exigence du départ immédiat de Sidi Saïd réaffirmée

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Des centaines de travailleurs affiliés à l’UGTA ont défilé, hier, dans les rues de Béjaïa pour réclamer, encore une fois, le départ de Sidi Saïd et de tout le système. «Sidi Saïd fait partie du système depuis des années, nous l’invitons, pour la énième fois dans l’immédiat, à s’éclipser pour permettre aux travailleurs affiliés à l’UGTA de choisir librement leur représentant», plaide Madjid, employé du secteur des textiles. Les manifestants, tout le long de leur marche, qui a démarré de la maison de la Culture jusqu’au siège de la DE, ont scandé des slogans hostiles au patron de la centrale syndicale et au chef d’état-major de l’armée. Rassemblés devant les locaux de la Direction de l’éducation, des responsables syndicaux de l’Union de wilaya se sont relayés au micro pour fustiger Sidi Saïd.

Un personnage contesté par des milliers de travailleurs de Béjaïa depuis le début du mouvement populaire, qui ne ratent d’ailleurs aucune occasion pour réclamer son départ. Dans cette wilaya, 5 000 signatures de travailleurs ont été collectées pour exiger son départ. Prenant la parole, le SG de l’Union de wilaya a expliqué aux travailleurs qu’un «conseil national pour la réappropriation de l’UGTA a été mis en place», tout en fulminant contre l’entêtement du Commandement de l’armée à maintenir l’élection présidentielle, malgré son rejet par le peuple. «Nous nous sommes débarrassés de Bouteflika et, aujourd’hui, ils veulent nous imposer 40 autres Bouteflika.

Nous leur disons : partez et laissez les Algériens choisir la solution qui leur parait idoine», a-t-il lancé. Il a également soutenu que l’UGTA est, depuis le 22 février, «au service des travailleurs et non au service du pouvoir». Le SG de l’Union de wilaya, Abdelaziz Hamlaoui, a, en outre, invité les travailleurs à rester vigilants pour déjouer «les tentatives» visant à semer la zizanie entre les travailleurs et les représentants syndicaux. Il est à signaler que les travailleurs de plusieurs secteurs, économique notamment, observaient, hier, une grève d’une journée. Par ailleurs, les administrations communales étaient, durant la même journée, paralysées par une autre grève cyclique des communaux.

F. A. B.

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