L’itinéraire de feu !

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Par S Aït Hamouda

Va, tout s’en va, l’essentiel comme l’accessoire, l’utile comme le superfétatoire. Toutes ces situations se mènent et se démènent au gré de ceux qui décident de tout, l’important et le moins important. A cela, il faudrait ajouter, quels que soient les arguments avancés et les alibis préconçus au moment des aveux qu’ils soient doux ou amers. Rien ne va changer, du moment que dans son immobilité de roche solidement plantée dans la montagne, il ne prétend pas au changement, facile, aisé et allant de soi.

Ce qui gène un tant peu le bipède qui réclame, à hue et à dia, la métamorphose cosmique et qui ne vient pas. Elle s’insinue dans les rouages accidentés, tortueux, tourmentés et qui montent, montent à n’en plus finir, jusqu’à atteindre le firmament. Dans l’ascension dans toutes les directions, toutes orientations, qui s’imposent à elle, par inadvertance. Décidé à aller jusqu’au bout de sa démarche, sans se retourner, ni à gauche ni à droite, il marche résolument suivant l’itinéraire balisé qui mène au Purgatoire, non pour expier une quelconque malédiction mais pour forcer ses limites et les pousser à bout. Jusqu’à l’instant, nul n’a donné suite à ses pérégrinations folles.

Il marche, il grimpe, il s’essouffle, il avance titubant mais droit comme un «I», sûr de lui mais pas de son but qu’il n’atteindra peut-être jamais. C’est que tout le monde s’étonne à le voir, de la levée du jour au crépuscule, même quelques fois tard dans la nuit, poursuivre sa route, en direction de l’insolite étoile qui brille au septentrion mais dont la route n’est pas précise, n’est pas claire, n’a pas de géographie ni de limites. Comment sacre bleu puisse-t-il trouver son chemin dans ce foutoir désarticulé, lui qui n’a pas connu l’amont et l’aval de toutes choses et qui prétend savoir où commence et où fini la création.

Ce qui amène tout un chacun à croire, sans trop de conviction, en ses sornettes, en son bluff, en ses fourberies. D’emblée, il faut croire, par monts et par vaux, en ce qui guide ses pas vers l’illusion déchaînée, folle et démentielle. Il s’avère que, vaille que vaille, la pièce est jouée, que ça te plaise ou non.

S. A. H.

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