L’opposition dénonce la gestion du maire

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Les élus de l’opposition (FLN, RCD et indépendant), ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils dénoncent l’opacité et l’absence de transparence et le manque de démocratie participative promises lors de la campagne électorale par le P/APC et son exécutif. «On ne peut passer sous silence la gestion dans l’opacité, loin de toute transparence et une démocratie participative promise lors de la campagne électorale par le P/APC et son exécutif.

Actuellement, ils passent leur temps dans des futilités, dont le seul objectif est de satisfaire leur clientèle après avoir réussi l’échec à écarter les élus de l’opposition de toute participation dans les différentes commissions», ont-ils estimé dès l’entame de la déclaration. Ils ont ensuite relevé deux infractions au code communal : «La première infraction à l’article 36 du code communal qui stipule clairement que les commissions doivent être intégrées par les élus au prorata et ces derniers procèdent à l’élection du président de la commission. Mais hélas, le P/APC a procédé à leur désignation. Et la deuxième infraction aux articles 24 et 25 du code communal car durant la séance du 15 août 2019, le P/APC a procédé à la lecture de l’ordre du jour et à son adoption, dont les résultats ont rejeté les points inscrits avec dix voix contre neuf.

Mais seulement, le P/APC refuse de valider une procuration établie par le Consulat d’Algérie en France pour l’élu FLN, Rachid Agoudjil, au profit de Hamid Sellami, élu FLN, sous prétexte que cette dernière (procuration) n’est pas conforme à la réglementation avec la complicité de l’administration», ont-ils expliqué. Dans le même document, les rédacteurs ont relevé que les affaires de la commune sont gérées en vase clos. «Ils recrutent ceux qu’ils veulent, attribuent des aides, confectionnent les listes des bénéficiaires de logements (sociaux, LSP, LPA, RHP) et la priorité est réservée d’abord aux copains et par affinité avec la complicité de l’administration», ont-ils expliqué un peu plus loin. Ainsi, les élus ont cité une panoplie d’insuffisances de cette gestion chaotique.

Parmi ces insuffisances, il est écrit que les voies d’accès au centre-ville sont dans un état déplorable, le réseau d’AEP a été réalisé par une entreprise dans des conditions douteuses avec les matériaux de 3e choix au point où le service de l’ADE est en permanence en alerte, certains villages sans eau potables recourent à l’achat de citernes à 1 200 dinars tels que les villages de Draâ Sachem, côté Ihadathène, Ingrachen et Abri… Par ailleurs, les élus de l’opposition ont relevé le manque d’infrastructures sportives et culturelles (un seul stade non aménagé dans un état déplorable, une salle de sports effondrée sous le poids de la neige en 2005 non encore réceptionnée à ce jour, des aires de jeux réalisées en plateforme revêtue avec du tuf sans aucune autre structure abritant les vestiaires et l’inexistence d’une aire de jeux en gazon synthétique dans une commune chef-lieu de daïra).

Ils ont dénoncé, en outre, l’attribution de locaux (cabines mobiles en préfabriqué) initialement affectées par la direction du commerce au profit des jeunes chômeurs pour absorber le commerce informel. «Ces dernières (cabines) sont attribuées par affinité politique en plein centre-ville anarchiquement et certaines sont vendues à leurs bénéficiaires à 300 000 dinars/l’unité et d’autres se trouvent hors du territoire de la commune», ont-ils poursuivi. «L’ouverture de pistes rurales ou agricoles n’ont guerre vu le jour malgré l’existence d’engins. Mais, hélas ce matériel est utilisé à des fins clientélistes.

L’autorisation des foires commerciales est attribuée dans des conditions les plus douteuses sans l’avis de l’assemblée, contrairement aux dispositions sans que la commune ne bénéficie d’aucun centime», tels sont, entre autres, les autres griefs signalés dans la déclaration. Les rédacteurs de cette missive dénonciatrice concluent en disant que c’est le triste bilan d’une équipe qui préside aux destinées de leur commune depuis plusieurs mandats sans rien changer, allant de promesses en promesses tandis que la situation se dégrade de jour en jour. Il est à rappeler que l’exécutif communal est d’obédience FFS à majorité relative (6 sièges) rejoint par des élus RCD, FLN et indépendant après un blocage de près de six mois à l’issue des élections communales de novembre 2017.

Amar Ouramdane

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