L’université ouvre les débats

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Le campus d’Aboudaou de l’université Abderrahmane- Mira de Béjaïa a abrité, avant-hier, un Colloque national sur la concurrence dans les marchés publics.

L’événement, organisé conjointement par la Direction de la wilaya du commerce et la Faculté de droit et des sciences politiques, entre dans le cadre du programme de sensibilisation, en termes de concurrence et de pratiques commerciales, initié par le ministère du Commerce.

A travers cette manifestation scientifique, à laquelle ont pris part des P/APC, des chefs de daïra et des chefs d’entreprise, les intervenants ont mis la lumière sur les différentes problématiques juridiques et pratiques, qui rendent difficile la consécration du principe de la concurrence dans le domaine des marchés publics.

Le thème de ce Colloque avait deux axes : le rôle du principe de la concurrence dans la rationalisation des dépenses et la préservation de l’argent public, et les mécanismes de mise en place de la concurrence dans les marchés publics. Les conférenciers ont mis en exergue les principales dispositions du nouveau code des marchés publics.

«Dans notre pays, les marchés publics restent le principal et le plus efficace moyen pour exécuter la politique économique et concrétiser les programmes d’investissement et de développement de l’Etat. Donc, les marchés publics constituent à la fois le champ dans lequel on enregistre le plus grand mouvement de l’argent public et un terrain fertile pour la propagation de la corruption. Voilà pourquoi le législateur algérien, à travers le décret présidentiel 247-15, a mis en place un arsenal juridique et des lois pour garantir la transparence et des pratiques saines dans la concurrence, en vue de l’attribution des marchés publics», a expliqué l’un des intervenants.

Dans le but de consacrer une concurrence loyale, le législateur algérien, indique-t-on, a prévu deux moyens pour conclure des marchés publics. Il s’agit de l’appel d’offres (soumission) comme règle de base garantissant une concurrence saine et le gré-à-gré comme exception. «Ces deux méthodes de conclusion des marchés publics sont encadrées par des lois visant à empêcher l’administration de favoriser un opérateur économique ou un investisseur, au détriment des autres. La consultation ou la soumission garantit également l’égalité entre les concurrents et permet le choix du meilleur investisseur. Cela conduit, au final, à garantir la transparence dans la concurrence et, par conséquent, la rationalisation des dépenses publiques et une protection efficace de l’argent public», a affirmé un autre intervenant de la Faculté de droit de l’université de Béjaïa.

B. S.

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