Marche pour la libération des détenus

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Les habitants de la commune de Tigzirt et ses environs continuent d’organiser leur marche hebdomadaire, tous les jeudis, afin d’exiger la libération des manifestants ayant été incarcérés pour port du drapeau amazigh et plus particulièrement celle d’Amar Acherfouche. Un habitant de la région arrêté par les services de sécurité et mis en prison, il y a deux mois, lors d’une marche de vendredi à Alger parce qu’il exhibait le drapeau amazigh. En effet, comme chaque jeudi, les manifestants ont d’abord commencé à se rassembler par dizaines puis par centaines devant la salle de cinéma «Mizrana», au centre-ville de Tigzirt.

Ils ont alors déployé plusieurs drapeaux nationaux et amazighes ainsi que des banderoles où leur principale revendication était inscrite en gros caractères, à savoir : la libération des détenus incarcérés pour avoir brandi le drapeau amazigh, lors des différentes marches qui se sont déroulées principalement à Alger. Ceux de la première rangée ont, pour leur part, brandi une large banderole, où l’on pouvait lire : «Libérez les détenus d’opinion !» Les manifestants ont ensuite emprunté leur trajet habituel et traversé plusieurs rues de la ville avant d’aboutir au tribunal, situé à la sortie sud-est de Tigzirt.

Avec la même constance, les différents intervenants, ayant pris la parole lors du rassemblement observé devant le tribunal, ont exigé la libération d’Amar Acherfouche, incarcéré à la prison d’El-Harrach, lui «dont le seul «tort» est d’avoir brandi le drapeau amazigh pour réaffirmer son attachement à sa culture et son identité amazighes». Il faut préciser que lors des différentes prises de parole, les intervenants ont aussi demandé que soit libérée l’élue à l’APW de Tizi Ouzou, Samira Messouci, incarcérée pour la même raison, ainsi que le moudjahid Lakhdar Bouregâa que les manifestants ont également qualifié de «détenu d’opinion».

Aomar M.

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