Marcher vers des horizons nouveaux

Partager

Par S Ait Hamouda

Je vais marcher aujourd’hui encore, je vais battre le pavé une énième fois, pour réclamer, à hue et à dia, mes droits. Pour demander à ceux dont le peuple sollicite «Irouhou gaƐ». Lorsque même je ne sais pas trop de quoi il retourne.

A chaque vendredi, on me fournit de nouveaux slogans, faits par je ne sais qui, rédigés à la hâte par des gens qui savent où aller, où se diriger et où se placer. Que l’on me dise que le mot d’ordre d’aujourd’hui, est un tel ou autre, je m’en balance car je ne comprends pas grand-chose, à ces crédos improvisés.

Le politique il faut le saisir tel qu’il est et pas comme on souhaiterait qu’il soit. Quoique chez nous, il n’y ait pas besoin de sortir des grandes écoles pour avoir une idée précise de ces choses où l’intellect joue au yoyo et la prospectives s’amuse à nous leurrer de plus en plus jusqu’à nous assommer. Advienne que pourra puisque l’essentiel est dans la répartie, qu’elle soit drôle ou triste. Lorsque je marche, je marche en criant, mes slogans à qui veut bien les entendre, sans être sûr d’être écouté. Seul, je bats le pavé, sachant qu’il n’y a pas de pavés chez nous, ni de sable en-dessous.

Il y a de l’asphalte qui colle aux chaussures par trop de canicule. Ceux qu’on attendait pour mener l’embarcation à bon port, ne semblent pas qualifiés pour. C’est le «Hirak» qui le dit. Alors on change, comme on change ses chaussettes chaque lever du matin, de parlementaires pourvue qu’ils nous agréent. Sinon on prend d’autres au gré de nos turpitudes, de nos illusions, dès lors que l’on ne s’entend pas sur la conduite qui sera l’idoine solution, on interpose les porteurs d’issues.

Mais je propose mes pas hésitants, et pas sûrs du tout dans ce micmac, au petit bonheur la chance, souhaitant que le problème soit résolu avec mes processions. Prière de l’absent, prière du disparu, prière à perdre le nord, prière à perdre la raison pour qu’à chaque cri se lèvent de nouveaux horizons, de nouveaux espaces pour l’Algérie.

S. A. H.

Partager