Mobilisation du secteur de la santé

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La place du 1er mai a été, hier, le théâtre de la contestation des blouses blanches, venues nombreuses pour protester contre le régime en place, et contre le prolongement du quatrième mandat du Président Abdelaziz Bouteflika. La corporation médicale a tenu un rassemblement national devant le centre Hospitalo-universitaire Mustapha Pacha.

La place du 1er mai a vibré, hier matin, au rythme des slogans scandés par des centaines de praticiens généralistes, spécialistes, enseignants chercheurs, psychologues et paramédicaux, ainsi que le conseil national de l’ordre des médecins, qui protestaient contre le système politique en place et appelaient à «une transition pacifique et démocratique».

Les médecins rencontrés sur le lieu du rassemblement ont réitéré leurs «appui et soutien aux revendications légitimes portées par la voix du peuple». Les blouses blanches ont exigé «une rupture avec le mode de gestion actuelle des affaires du pays» et «la concrétisation des aspirations du peuple algérien et de la jeunesse pour un État souverain, libre et démocratique».

Tous vêtus de blouses blanches, des centaines de médecins ont scandé des slogans hostiles au pouvoir, tels «Y’en a marre de ce pouvoir !», «Pouvoir à la poubelle», «FLN dégage !», «Ce n’est pas une monarchie, c’est une République !» ou encore «Algérie libre et démocratique». Un important dispositif policier a été déployé sur la place du 1er mai et dans plusieurs quartiers sensibles de la capitale, tandis qu’un hélicoptère n’a cessé de survoler le centre-ville.

Les blouses blanches ont par la suite entamé leur marche depuis l’hôpital universitaire Mustapha Pacha, empruntant ensuite la rue Hassiba Ben-Bouali. Vers 11h, les blouses blanches sont arrivées sur la placette de la Grande-poste où ils ont rejoint des centaines d’étudiant déjà rassemblés sur les lieux. Ces derniers avaient entamé leur marche depuis la faculté centrale. «Les étudiants s’engagent, système dégage !», «Les étudiants en colère refusent le prolongement», scandaient les étudiants de différentes facultés.

L. O. CH.

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