Mobilisation intacte à Béjaïa

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Des milliers de citoyens, venus des quatre coins de la wilaya de Béjaïa, ont déferlé, hier, sur les artères principales de la capitale des Hammadites, pour prendre part à la 31e manifestation hebdomadaire contre le système. La mobilisation d’hier contre les tenants du pouvoir, qui intervient six jours après la convocation, le 15 septembre dernier, du corps électoral par le chef de l’État, Abdelkader Bensalah, en vue de l’élection présidentielle programmée pour le 12 décembre prochain, a drainé une foule nombreuse de manifestants. La marche de ce 31e vendredi du hirak s’est ébranlée, vers 13h30, de l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche sous les cris assourdissants de «Ulac l’vot ulac».

La réponse de la rue bédjaouie à l’appel de l’État-major pour la tenue de l’élection présidentielle avant la fin de la l’année en cours était sans équivoque : «Pas d’élection avec la issaba», «Arrêtez vos manigances contre le peuple algérien» ou encore «Où sont les articles 7 et 8 ?», lisait-on sur plusieurs pancartes brandies par les manifestants. Une ferme détermination à continuer à descendre dans la rue jusqu’au départ du système et de ses symboles se lisait, hier, sur tous les visages des marcheurs. «Nous continuerons à marcher jusqu’à l’aboutissement de notre revendication principale, à savoir le départ de ce système et l’instauration d’un État de droit.

Ni les arrestations, ni les intimidations ne viendront à bout de notre détermination», n’ont cessé de crier les manifestants. Arrivée au carrefour Daouadji, la procession humaine a observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la démocratie, avant de continuer en direction de la haute ville, au rythme de la chanson engagée d’Oulahlou «Pouvoir assassin». Hier encore, les manifestants ont exigé la libération des tous les détenus d’opinion. La veille de ce 31e vendredi de mobilisation a été marquée par l’arrestation du journaliste et l’activiste politique Fodil Boumala, connu pour ses prises de position hostiles au système, lors des marches de vendredi, à Alger.

À noter que la marche d’hier s’est déroulée encore une fois dans le calme et aucun incident fâcheux n’a été enregistré. Les manifestants insistent sur la préservation du caractère pacifique du hirak jusqu’à la victoire.

Boualem S.

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