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Autorité nationale indépendante des élections : Mohamed Charfi plébiscité président

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C’est l’ancien ministre de la Justice sous Bouteflika (2002 et 2012), Mohamed Charfi, qui a été élu, dans la matinée d’hier, à la tête de l’Autorité nationale indépendante des élections. Charfi (73 ans), originaire de Guelma, a été plébiscité à ce poste à main levée, étant le seul candidat à s’y présenter. Il conduira un groupe de pas moins de 50 personnes qui constitueront désormais l’ANIE et qui sont, de fait, chargées de préparer, d’organiser les élections et d’en proclamer les résultats. L’élection présidentielle de décembre prochain sera d’ailleurs leur première mission.

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À l’issue de sa désignation, Charfi a évoqué les difficultés auxquelles fera face cette instance, assurant que celle-ci œuvrera, néanmoins, pour «rendre la parole au peuple afin de décider de son avenir et parachever l’édification de l’État». «La priorité de l’instance est de concrétiser la revendication principale du peuple, celle de choisir librement celui qui le représentera au plus haut sommet de l’État», a-t-il ajouté.

Quelques minutes avant la désignation de Charfi, le coordinateur du Panel de dialogue et de médiation, Karim Younès, a fait lecture des membres de cette Autorité composée entre autre des journalistes Ali Draâ et Hafnaoui Ghoul, des universitaires Benmihoub Fasraoui Hanane, Hafida Tazrouni, Ismail Bouguerra, Abdellah Tani Kadour, des animateurs associatifs Abderrahmane Rahmouni, Aïssa Belakhdar et Karima Kadda Touati, des conseillés à la Cour suprême Belilta Abdelmadjid et Adala Messaoud, des conseillés au Conseil d’État Khedimi El Hadj et Ghoumri Nourdinne, du représentant des notables des M’zab Moussa Amara ainsi que du coordinateur du CNES Abdelhafid Melat.

Il a été reçu par le chef de l’État dans l’après-midi

Le président de l’Autorité nationale indépendante en charge des élections, Mohamed Charfi, accompagné des membres de l’Autorité, a été reçu, hier en après-midi, par le chef de l’État, indique un communiqué de la présidence de la République. « Lors de cette audience, le chef de l’État a félicité les membres de l’Autorité et son président pour la confiance placée en eux par leurs pairs afin de conduire, en toute liberté et indépendance, le processus d’organisation et de surveillance de la prochaine élection présidentielle (…) », a précisé la même source.

Soulignant « le rôle important et décisif qui incombe à l’Autorité à laquelle seront transférées toutes les responsabilités, qui étaient confiées aux pouvoirs publics », Bensalah a estimé que c’est là « une avancée substantielle et inédite, qui (…) offre les garanties requises permettant aux Algériens de choisir, en toute souveraineté, liberté et transparence, le Président auquel ils souhaitent confier la conduite du pays ». Par ailleurs, le chef de l’État a mis en avant « la disposition de l’État à mettre, à la disposition de l’Autorité nationale indépendante en charge des élections, tous les moyens matériels et logistiques et à lui apporter toutes formes d’aide et de soutien, lui permettant d’organiser la prochaine échéance électorale, conformément aux prérogatives qui lui sont conférées par la loi ».

M. A. T.

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