N’est pas Président qui veut

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S. Ait Hamouda

On commence à se bousculer au portillon de la candidature à la présidentielle. Déjà, pas moins de cinq partis politiques et six personnalités indépendantes ont retiré les formulaires de candidatures. Mais il reste encore de la place pour d’autres prétendants à la magistrature suprême.

Ces onze candidats, qui se présentent pour présider au destin des Algériens, assurent, chacun selon son programme, pouvoir sortir l’Algérie de «la crise» ou de la situation «peu enviable» où elle se trouve. Nonobstant toutes les considérations des uns et des autres, il reste que le pays a besoin de plein de choses. Les jeunes ont besoin de vivre leur jeunesse et les vieux ont besoin de paix, de tranquillité et d’une retraite paisible.

Mais un candidat doit avoir un programme réalisable, et non de promesses en l’air, pour améliorer la situation du pays. Certes, c’est une habitude qu’ont prise les Algériens d’entendre des engagements, à la en veux-tu, en voilà, mais pour prétendre les mener à bon port, il faudrait plus que cela. Cela nécessite du courage, de tout remettre en cause, de la volonté à en revendre et de la pugnacité à tout casser.

La mission du magistrat suprême est trop difficile pour un simple quidam, surtout lorsqu’il n’est pas rompu à un tel rôle, surtout actuellement, en cette période d’incertitudes sécuritaires, économiques, sociales et culturelles. L’Algérie ne peut se suffire de serments ou de sermons, pour choisir un candidat. Elle a besoin d’un homme qui soit capable de la sécuriser, protéger ses frontières et rassurer son peuple pour les temps à venir.

Ce qui rend cette échéance pleine d’incertitudes, c’est notamment la situation géopolitique qui exige de la pondération et une vigilance accrue de tous les instants. Il n’en demeure pas moins que c’est facile d’être candidat, mais il est très dur d’être élu et encore plus dur de gérer le destin d’un pays. En deux mots, n’est pas Président qui veut.

S. A. H.

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