«Non à l’élection du 4 juillet»

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Hier à Tizi-Ouzou, pour le 15e vendredi de contestation contre le système, une foule nombreuse a défilé dans les rues de la ville. Il a été encore une fois réitéré l’attachement des manifestants à l’esprit du mouvement populaire et les revendications portées par le peuple depuis le 22 février. Ce 15e vendredi intervient dans un contexte, particulier, de deuil, après le décès du militant des droits de l’homme, Kamel Eddine Fekhar, suite à une grève de la faim de 58 jours, entreprise après son incarcération fin mars dernier.

Cet événement douloureux a fait réagir les manifestants dans la wilaya de Tizi-Ouzou, à travers plusieurs banderoles, pancartes et slogans réclamant la vérité sur sa mort et dénonçant les circonstances du drame. Les photos du défunt étaient brandies. Une minute de silence a été observée à sa mémoire au bout de la marche. Outre ce fait qui a marqué la marche d’hier, on retrouvait au cœur de la manifestation les revendications quasi constantes depuis plusieurs vendredis maintenant.

Elles sont devenues des préalables auxquels le peuple n’est pas près de renoncer comme «le départ du gouvernement» ou encore «le départ des symboles du système». Les manifestants n’ont pas manqué non plus de réitérer leur revendication d’une transition démocratique, ainsi que le départ de Ben Salah. «Ils l’ont dit les savants : une transition démocratique», lisait-on sur plusieurs affiches, approuvant la dernière initiative de savants algériens. «Ulaç l’vote ulaç», «Système dégage», «Gaid Salah dégage», «Oui à une transition démocratique», «La voix du peuple finira par triompher»… pouvait-on lire encore.

Toujours à propos du dialogue, on pouvait lire sur des pancartes «Non à un dialogue avec les symboles du système», «Partez d’abord, le dialogue après». Plusieurs autres slogans ont marqué la marche de ce 15e acte du mouvement populaire, notamment : «Le droit d’avoir des droits» de feu Hocine Aït Ahmed, ou encore «Rendre l’Etat à la nation», n’ont cessé de scander les marcheurs.

«Le changement radical passe obligatoirement par une assemblée constituante», «Libérez l’avenir de nos enfants, libérez l’Algérie», «Le peuple veut le départ du gang», «Nous sommes tous sur le même bateau, si ça coule, on coulera tous peu importent nos origines, couleurs ou religions». On entendait également : «On veut une transition guidée par le peuple», «Le peuple veut reprendre sa souveraineté», «Redonnez la légitimité au peuple», «Pour une deuxième République».

A signaler que la marche a démarré vers 13h30, depuis le portail de l’université Mouloud Mammeri et emprunté le périple traditionnel vers la place de la bougie, durant lequel les manifestants n’ont cessé de scander «L’Algérie libre et démocratique», «Y en a marre de ce pouvoir», «La li El intikhabat yal issabat», des airs devenus des classiques de la révolte depuis le 22 février.

Haddoum K.

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