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LYES LAGUEL, maire de Mâatkas : «Notre réseau routier est en piteux état»

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La Dépêche de Kabylie : Le réseau routier de la commune de Mâatkas est dégradé, quelles sont les causes et quelles sont les mesures prises pour y remédier ?

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Lyès Laguel : En effet, notre réseau routier est dégradé, à commencer par le CW147 qui est impraticable même à pied. Nous avons tout fait, interpellé toutes les autorités concernées, mais en vain. Ce chemin est une priorité car il connait un trafic important. Nous demandons aux autorités compétentes de nous inscrire son revêtement et son élargissement dans les meilleurs délais. S’agissant des chemins communaux, notamment celui du chef-lieu vers Zerouda, nous avons frappé à toutes les portes pour obtenir son bitumage et nous y sommes enfin arrivés. Il a été confié à la Sonatro et à l’ERGR. Nous leur demandons juste de faire vite. Nous avons aussi le chemin allant du chef-lieu vers le technicum de Bouhamdoune qui est également en piteux état, d’ailleurs les lycéens ont déclenché une grève dimanche dernier, pour protester contre le mauvais état de la chaussée.

Nous avons aussi les chemins de Berkouka qui sont à la limite de la praticabilité, à l’image du chemin Ighil Tekdibin jusqu’au CW128 et celui d’Ighil Bwadou jusqu’au CW128. Même les transporteurs boudent ces chemins. Après les travaux d’AEP, d’assainissement et de gaz, les axes sont carrément labourés. Ils n’avaient par ailleurs pas été revêtus depuis de nombreuses années. Donc, logiquement, ces chemins ont besoin en urgence de travaux de bitumage, mais hélas l’APC n’a pas les moyens financiers nécessaires pour les prendre en charge. Nous avons un marché pour le bitumage de 7 kilomètres de route, mais le marché n’est pas encore Visé, nous demandons à la DTP de faire le nécessaire pour lancer les travaux.

Qu’en est-il du gaz naturel et de l’électricité ?

Pour ce qui est du gaz naturel, beaucoup de villages attendent toujours d’être raccordés, mais la couverture se fait au fur et à mesure. La semaine passée, nous avons mis en service le gaz au profit du secteur d’Aït Aissi Ouziane. Prochainement, ce sera le tour des villages Tizi Lilane, Iadjaban et Issoubaken. Il nous reste aussi lâarche de Berkouka avec plus de 12 hameaux qui attendent. Là, nous avons une opposition farouche au passage du gazoduc depuis de nombreuses années, mais nous avons trouvé une solution pour les alimenter à travers le village de Sidi Ali Moussa, en attendant de lever cette opposition. La situation s’améliore, mais pas au rythme que nous voudrions malheureusement. Concernant le réseau d’électricité, nous enregistrons des centaines de demandes d’extension, notamment aux villages Aneggah, Aït Zaim et d’autres. Nous ne cessons de demander à la direction de l’énergie de nous inscrire des opérations d’extension.

Le secteur du sport est également délaissé dans la commune…

Oui. C’est un secteur qui n’est vraiment pas bien loti. Nous avons néanmoins, sur le budget communal et aussi grâce à une subvention de l’APW, pu réhabiliter notre salle de sport. Nous avons attendu l’aide de la DJS et de la Wilaya, mais elles ne sont jamais venues. Nous n’avons eu d’autre choix que de puiser dans le BC et celui de l’APW. La salle s’est nettement améliorée. Pour ce qui est du stade communal, nous avons entamé les travaux de terrassement sur le BC, mais hélas, nous avons enregistré une opposition qui a arrêté le chantier.

Les établissements scolaires souffrent aussi…

Il n’est vraiment pas facile de réhabiliter 17 écoles primaires d’un coup. Nous faisons ce que nous pouvons avec les moyens disponibles. 9 écoles ont déjà été raccordées au gaz, quant aux autres, elles le seront dès que le gaz arrivera à leur niveau. S’agissant du ramassage scolaire, nous n’avons que 8 minibus et on ne peut satisfaire toute la demande. Nous transportons uniquement les filles des villages les plus éloignés. Nous avons certes des subventions destinées au transport scolaire, mais actuellement nous avons des problèmes pour lancer le marché. Pour ce qui est de l’environnement, la situation s’améliore petit à petit, d’ailleurs Cherqia a été classée deuxième lors du concours Aissat Rabah de 2019 et d’autres villages sont en train de travailler pour améliorer leur situation environnementale.

Entretien réalisé par H. T.

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