Nouvelle grève dans les primaires

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Le secteur de l’éducation nationale n’est pas près de sortir de la zone de turbulences qu’il traverse ces derniers jours. Hier encore, plusieurs établissements scolaires du primaire ont été paralysés par le mouvement de grève auquel a appelé l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef). À en croire le représentant de ce syndicat, les enseignants du primaire et tous les corps du secteur ont été nombreux hier à répondre à l’appel de leur base en vue de dénoncer les conditions «lamentables», dans lesquelles ils travaillent. Tout en exprimant sa satisfaction quant à la grande mobilisation des instituteurs, le représentant de cette entité syndicale a affirmé que le taux de suivi à ce mouvement de grève a atteint 69,50% à l’échelle nationale.

Aussi, plusieurs rassemblements de protestation ont été tenus hier devant les Directions de l’éducation nationale, sur tout le territoire national. Ce mouvement de grève, poursuit la même source, intervient «en réponse à l’entêtement du ministère de l’Éducation qui continue de négliger les revendications de cette tranche de travailleurs». À noter que des assemblées générales ont été tenues dans l’après-midi d’hier afin d’évaluer cette action et réfléchir à des actions plus radicales. En ce qui concerne les revendications des instituteurs, l’Unpef demande la reclassification des enseignants du primaire au même grade que leurs collègues du moyen et du secondaire, ainsi que la diminution du volume horaire des instituteurs.

«L’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014, le recrutement de superviseurs afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines afin de permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques, la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport)», figurent également dans la leur plateforme de revendications. Aussi, ces protestataires exigent la révision des programmes pédagogiques pour notamment alléger le poids des cartables et la révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaires pour les régions du sud du pays.

En plus des revendications citées plus haut, l’Unpef réclame la restitution du droit à la retraite anticipée et sans condition d’âge, la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012 afin de leur permettre de bénéficier des différentes promotions, la réouverture du dossier de médecine du travail et d’ouvrir suffisamment de postes pour la promotion au grade d’enseignant principal et enseignant formateur.

L. O. CH

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