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Le point : Oui à l’APW et non à l’à-peu-près

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Par Ali Boudjelil

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L’APW de Tizi Ouzou vivra aujourd’hui un débat chaud autour du développement local qui peine à trouver local à son entreprise. Les idées et les propositions ne manqueront certainement pas aux élus qui auront tout à gagner en les exprimant loin de la mer houleuse. Que manque-t-il à nos villages et à nos villes ? Beaucoup de choses, surtout des yeux qui peuvent voir et dénoncer des faits. Des yeux à débarrasser de leurs œillères qui n’ont pas vu qu’un jardin du centre-ville de Tizi, inauguré en présence de cinq ministres, se retrouve juste après sans un jardinier qui le garderait au vert toute l’année. De grandes réalisations, pour améliorer l’urbain et le rural, ont consommé d’énormes enveloppes financières, mais faute d’entretien, elles montrent, aube après aube, et très peu de temps après, des signes de vétusté. Une salle de soins, à laquelle on a oublié d’affecter un engent d’entretien, rend malade.

Quand un équipement, acquis à coups de dollars pour produire et auquel on a «omis» de mobiliser, en cas de besoin, un technicien, pour le maintenir en bonne santé, attend que vienne de l’étranger quelqu’un pour le «réveiller», c’est que notre huile manque a plus d’acidité que de viscosité. Mais quand on voit que les candélabres installés sur la route à grande circulation Tizi – Fréha refusent des mois durant d’éclairer, on comprend aisément que l’argent investi ne soit pas allé au bout de ses peines. La remise en état des routes qui se font attendre, parce qu’il est plus facile de dresser des dos-d’âne que d’éradiquer des nids-de-poule, ne dénote que notre appréhension, ou notre refus, de nettoyer les Écuries d’Augias. Mais le jour où on arrêtera de voir que l’Algérie est une vache aux pis généreux, traits à longueur d’année, les projets du développement local nous souriront. Tout simplement parce que, quand le citoyen, qui n’arrête pas de demander sa part de développement, n’oublie pas de donner sa part de civisme, de clairvoyance et de sagesse, les projets auxquels il aspire prendront de l’ampleur. Et quand l’incivique ne voit que les déchets jetés tout près des murs de sa demeure et ferme les yeux devant la forêt recevant, sans pleurer, sans crier et sans fermer sa route, des monticules de déchets, il doit se résoudre à l’évidence qu’exhiber sa richesse traduit sa faiblesse. Qui peut bien empêcher la relance du développement dans une wilaya riche de ses hommes mais appauvrie par ces clivages ? Ne craindrait-on pas de trouver encore présentement, bien sonore, la réponse formulée par l’olivier à la hache ?

A. B.

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