Plusieurs parents d’élèves et enseignants du lycée Ibn Sina, sis dans l’ancienne ville de Béjaïa, se sont rassemblés, jeudi dernier, devant le siège de la wilaya pour exprimer leur opposition au transfert des élèves de 2e année vers le lycée Les Oliviers. Cette mesure préventive a été prise par le proviseur de cet établissement d’enseignement secondaire en concertation avec la direction de l’éducation de la wilaya à cause de la vétusté et de la détérioration avancée de certaines salles de classes qui menaceraient ruine.
D’ailleurs, les personnels pédagogique et administratif de ce lycée, datant de l’ère coloniale, ont observé, la semaine dernière, un débrayage de plusieurs jours en signe de protestation contre la dégradation de leurs conditions de travail. Une équipe de contrôle technique de construction (CTC) a été dépêchée sur les lieux pour établir un constat sur l’état de cette infrastructure scolaire. Comme mesure provisoire, la direction du lycée Ibn Sina a décidé de garder les classes de 1ère année et de terminale au niveau du même établissement qui compte 548 élèves et de procéder au transfert des classes de 2e année vers le lycée Les Oliviers.
Cette solution provisoire, explique-t-on, permettrait à une entreprise d’engager des travaux de réhabilitation des parties dégradées de cet établissement scolaire et de rénover ses réseaux divers, à savoir le gaz, l’électricité et l’alimentation en eau potable. Toutefois, des parents d’élèves se sont opposés à cette solution, en mettant en avant l’argument de l’éloignement du lycée Les Oliviers. Quant aux enseignants du lycée Ibn Sina, ils refusent cette option tant que, indiquent-ils, le rapport du CTC n’est pas rendu public.
«Nous demandons d’abord à consulter le rapport établi par les techniciens du CTC pour voir sur quelle base cette décision a été prise», insiste un enseignant. Ceci dit, la direction de l’éducation doit trouver rapidement une solution à cette situation pour épargner aux élèves, notamment de la terminale, un retard dans le programme scolaire.
Salma B.