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Béjaïa : «Pas de dialogue avec les B»

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Des milliers de citoyens de la wilaya de Béjaïa ont investi, hier encore, pour le 19e vendredi consécutif, les rues de la capitale des Hammadites, réclamant «le départ du système» et «l’instauration d’un état civil» dans le respect de la «souveraineté populaire».

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Malgré une chaleur suffocante, une foule immense de manifestants, venus des quatre coins de la wilaya, a défilé au centre-ville de Béjaïa avec la même détermination des vendredis précédents. «Malgré la chaleur, nous sommes encore une fois descendus massivement dans la rue pour continuer notre lutte. Nous devons maintenir la mobilisation et résister au découragement», dira un marcheur, visiblement déterminé à manifester chaque vendredi, «jusqu’à l’obtention du changement radical du système».

La marche s’est ébranlée, comme d’habitude, de la maison de la culture Taos Amrouche (Aâmriw), devenue depuis le 22 février dernier, le point de ralliement des manifestants. Brandissant l’emblème berbère aux côtés du drapeau national, les milliers de citoyens ont scandé avec ferveur et à gorge déployée des slogans hostiles au pouvoir en place et aux décideurs. «Daoula madania machi 3askaria (Etat civil et non militaire)», «Système dégage» ou encore «Vive l’Algérie démocratique», scandait à tue-tête la marée humaine, qui a commencé à déferler sur le centre-ville de Béjaïa peu avant midi.

Sur les pancartes brandies par des manifestants, étaient notamment dénoncée «l’ingérence du militaire dans la sphère politique». Au siège de la direction de l’éducation, à quelques mètres de celui de la wilaya, une minute de silence a été observée en hommage à S. Hafnaoui (30 ans), un martyr du printemps noir, écrasé par une voiture banalisée de la police, en juin 2001. La minute de silence a été suivie par des cris stridents de «rendez le pouvoir au peuple !».

À noter que les manifestants ont réitéré, hier encore, leur refus catégorique de toute initiative de dialogue ou de sortie de crise, émanant du président intérimaire Bensalah et de son Premier ministre Bedoui.

La marche d’hier s’est terminée vers 16h. Les manifestants se sont dispersés dans le calme. Ceux-ci ont beaucoup apprécié la louable initiative des comités de quartiers, au centre-ville de Béjaïa, qui ont distribué des bouteilles d’eau fraîche aux marcheurs.

Boualem S.

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