Perpétuité pour l’ex-maire d’Akbou !

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L’ex-maire d’Akbou, Abderrahmane Bensbaâ, alias Bahmane, a été condamné, avant-hier, par contumace, «à la perpétuité», dans un procès qui s’est tenu au niveau du tribunal correctionnel de Béjaïa.

L’accusé est poursuivi dans plusieurs affaires liées à la mauvaise gestion de la deuxième plus grande commune de la wilaya. Il est notamment retenu contre lui «falsification de documents officiels et abus de pouvoir pour des fins personnelles». Pour certains juristes, le jugement n’est pas encore définitif dans le fait qu’il a été prononcé «par défaut». En présence de certains élus «témoins» dans la salle où a été tenu le procès, l’ancien édile de la ville du Piton est considéré comme étant «en état de fuite».

Selon nos sources, l’affaire remonte à 2014 où une enquête aurait été déclenchée suite à un rapport «accablant» restitué par des élus de l’opposition à cette époque. En outre, une commission d’enquête a été diligentée par les services de wilaya sur la gestion de la commune d’Akbou. Hamou Ahmed Touhami, wali de Béjaïa à l’époque, avait étalé le rapport définitif de cette commission. Ce rapport portant plus d’une centaine d’infractions a été lu par le wali lui-même devant un parterre de présents au niveau de la salle des délibérations. Il a été jugé en première instance au niveau du tribunal de Kherrata, selon l’art 15 du code de la procédure pénale qui stipule que le maire en sa qualité «d’officier de la police judiciaire» doit être jugé dans une autre circonscription.

Pour rappel, Abderrahmane Bensbaâ, établi depuis octobre dernier en France, a régné pendant 20 ans sur cette richissime commune. Il avait été élu pour la première fois en 1997 sous les couleurs du FFS ayant raflé 11 sièges, soit la majorité absolue. Puis il s’est représenté sous plusieurs autres obédiences politiques. Beaucoup d’encre avait coulé sur sa manière de gestion des affaires de l’APC. Plusieurs projets inscrits durant ces quatre mandats n’ont pas été réalisés à ce jour. L’excédent financier est estimé à des centaines de milliards de centimes.

Menad Chalal

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