«Pour le départ des symboles du pouvoir»

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Plusieurs centaines d’étudiants, d’enseignants et de travailleurs de l’université Abderrahmane- Mira de Béjaïa ont réaffirmé, hier, lors d’une marche organisée dans les rues du chef-lieu de la wilaya, leur rejet du système. Scandant des slogans hostiles au pouvoir, ils ont, pour leur 12e mardi de suite, réclamé le départ du président intérimaire Bensalah et du Premier ministre Bedoui.

Sous un soleil brûlant, les manifestants, scindés en quatre carrés, ont repris en chœur, tout au long de leur marche, qui a démarré du campus de Targa-Ouzemmour jusqu’à la place de la Liberté de la presse Saïd-Mekbel, leurs traditionnels slogans anti-pouvoir : «Pouvoir assassin !», «Djazaïr Houra démocratia !», «Ya Salah ya Bensalah, système rayeh rayeh !», «Système dégage !», «Le peuple ne veut pas de transition militaire !», « Ni Etat militaire, ni Etat islamiste, le peuple veut un Etat civil !».

«Le peuple s’exprime pratiquement tous les jours, que ce soit dans la rue, sur les réseaux sociaux ou lors des débats publics. Le peuple, dont les étudiants constituent le fer de lance, rejette toutes les offres du pouvoir en place. Ils doivent savoir que le changement se fera sans eux. Pour nous, le changement du système de gouvernance en Algérie est inévitable, car toutes les composantes du peuple aspirent à un avenir meilleur», soutient Karim, étudiant en biologie.

Dans le cortège, des étudiants brandissaient des banderoles aux slogans déjà employés lors des précédentes manifestations de rue : «Pour une transition démocratique, pour l’avènement de la 2e République, système dégage !», «Rendez au peuple ce qui appartient au peuple !», «Les étudiants exigent le départ de tout le système !», «Non, au régime militaire, pour une Algérie algérienne, pour une transition démocratique !», «Pour l’activation des articles 7 et 8 !», «Ni militaire, ni islamiste : une seule légitimité, le peuple !», «L’université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise !».

«Nous voulons un changement de système, pas un changement dans le système !», «Laissez le peuple construire sa patrie !». «Le mouvement, malgré ce qui se raconte ça et là, ne va pas s’essouffler. Nous maintiendrons notre élan de mobilisation jusqu’à ce qu’ils partent tous et permette l’avènement d’une nouvelle Algérie. Une Algérie où les prédateurs et autres politicards sans envergure n’auront pas droit de cité», souligne Mohand, enseignant au département économie.

Les étudiants, les enseignants et les travailleurs de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa semblaient, hier, «déterminés», nonobstant les contraintes liées au mois de Ramadhan et à la chaleur, à maintenir la pression sur les tenants du pouvoir jusqu’à la satisfaction de leurs légitimes revendications, exprimées dans la rue pour le 12e mardi consécutif. A signaler que la marche organisée par les étudiants béjaouis s’est déroulée dans le calme.

F. A. B.

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