Pour le 26e vendredi de suite, des dizaines de milliers de Béjaouis sont sortis, hier, dans les rues du chef-lieu de wilaya pour réitérer leur désir de changement du système politique en Algérie. Intervenant à la veille de la célébration du 63e anniversaire du Congrès de la Soummam, les Béjaouis ont eu à rendre hommage aux chefs historiques de l’ALN, réunis le 20 août 1956 à Ifri, tout en appelant à la libération du Moudjahid Lakhdar Bouragraâ.
Les manifestants, scindés en plusieurs carrés, ont scandé leurs slogans habituels, appelant au départ de tous les symboles qui incarnent le système en place. «Dawla madania machi askaria», «Le peuple ne veut pas d’un pouvoir militaire», «La Bedoui, la Bensalah ya Gaïd yetnehew ga3», «Ulac l’vote ulac», «Ulac smah ulac», «Pouvoir assassin», «FLN khawana», «Silmya silmya, libérez Bouragraâ», «La hiwar la chiwar, errahil obligatoire», «Pouvoir assassin», scandaient les manifestants tout en agitant des drapeaux national et amazigh et des pancartes.
Dans le cortège, des manifestants brandissaient des banderoles aux slogans anti système en rapport avec l’actualité politique du pays. «Liberté pour tous les détenus d’opinion», «Halte aux tentatives de diversion et de division du peuple», «Peuple condamné à l’union pour une Algérie meilleure», «Qu’ils partent tous», «Pour une transition démocratique, pour l’avènement de la 2e République, système dégage», «Le peuple exige le départ de tout le système», «Pas de dialogue avant le départ de tout le système», «Pas d’élection avec la bande», «Appliquez les articles 7 et 8 et arrêtez votre pièce théâtrale». Pour un 26e vendredi de mobilisation, les manifestants ont affiché, encore une fois, leur détermination à maintenir le cap de la mobilisation jusqu’à la chute du régime et l’instauration d’une nouvelle République.
«La lutte jusqu’à la chute du régime», a-t-on crié à tue-tête. Une autre marche a été organisée à Akbou, où des milliers de manifestants se sont mobilisés sous le mot d’ordre : «résistance».
Dalil S