Quand le patrimoine s’en va…

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Par S Ait Hamouda

Le patrimoine dont c’est le mois reflète le passé d’un pays, les ruines aussi, et ce qui est debout. N’empêche que le nôtre est normalement protégé, nonobstant les destructeurs, qui ne lésinent sur aucun moyen pour le mettre à zéro, tout simplement en vue de le détruire. Réclamer à cor et à cri, la Casbah, le Medracen et bien d’autres structures pour qu’elles soient restaurées. Mais il ne se passe rien, on laisse ce patrimoine en l’état pour qu’il ne rappelle à personne ce dont il est témoin. Cela va autoriser, monsieur tout le monde, à intervenir à tort et à travers, pour faire oublier notre précieux legs.

Cependant, on peut effacer de la mémoire des Algériens tout ce qu’on veut, mais pas l’occulter entièrement, il y a toujours des traitres, des vendus, des détracteurs de l’histoire de ce pays, qui n’en veulent pas et qui ne lésinent sur aucun moyen pour bloquer, pour mettre notre mémoire au frigo en attendant de condamner ceux qui la font et en sont fiers. Notre patrimoine, qu’il soit historique, culturel, mémoriel, immatériel ou matériel, est inimitable par qui que ce soit. L’Unesco ou toutes les institutions gouvernementales ou non gouvernementales se complaisent à tenir à le maintenir, comme un détail superfétatoire de notre passé.

Il va de soi que les souvenirs laissés par nos ancêtres, ou nos grands parents demeurent dans notre mémoire comme des fragrances des temps anciens que nous aimons ou détestons selon nos goûts ou selon nos attributs. Mais ne voilà-t-il pas que nous ne nous rappelons les reliques passées que par le hasard d’un retournement de veste. Il s’avère que ces ruines, ces contes, ces instruments, ces outils, nous font durer et vivre dans l’humanité ad vitam aeternam. Toutefois que la durée dans sa peau ne peut, en dépit de tout, laisser tomber l’essentiel et l’accessoire dans toute Histoire. Cela nous rappelle les dalles d’Ath Rhouna, les gravures rupestres d’Ifigha qui sont pratiquement effacées, la grotte du macchabée, dont le locataire à perdu presque tous ses membres, que reste-il de notre patrimoine promu à la désuétude ?

Disons pas grand-chose !

S. A. H.

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