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M'Chedallah : Quand un orage met à nu la mauvaise gestion

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Le violent orage de samedi soir qui a balayé toute la région de M’chedallah a mis à nu une fois de plus une défaillance de gestion des cités comme en témoignent les innombrables inondations survenues aux quatre coins de la daïra de M’chedallah. Des points noirs recensés depuis plus de 05 ans et qui continuent toujours à mettre en danger les citoyens, comme les débordements au niveau de l’oued qui traverse la localité d’Ighrem dans la commune d’Ahnif qui ont déjà fait 03 victimes en 2016.

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L’autre point noir recensé est celui du boulevard central d’Ath Mansour qui est un tronçon de la RN5 d’environ 01 km qui menace les automobilistes ainsi que les riverains habitant sur sa partie basse. À Saharidj c’est surtout la rue qui donne accès à la polyclinique, une insignifiante distance d’à peine 50 m qui se transforme en mare infranchissable à la moindre chute de pluie. L’accumulation en ces lieux fragilise progressivement cette institution de la santé mise en service il y a moins d’une année, avec des accumulations des eaux pluviales qui ont déjà détruit en 1992 un centre de santé réalisé sur la même assiette de terrain et dans les mêmes conditions de cette polyclinique.

Du côté de M’Chedallah, les inondations surviennent sur la partie basse de l’ancienne ville au lieu-dit Souk et met en danger une bonne partie de la nouvelle ville en fragilisant à chaque fois les ouvrages de drainage réalisés sur le boulevard central, qui a pourtant bénéficié d’une importante opération de modernisation, en 2012. À Chorfa, ces inondations à répétition surviennent aussi sur le boulevard central qui est un tronçon de la RN15 qui abrite aussi l’un des plus importants marchés informels de la région.

On déplore là encore le bâclage des ouvrages de drainage qui sont inopérants depuis leur réalisation il y a plus de 04 ans. Ajouté à cela, une opération de modernisation à moitié réalisée dont les travaux ont été abandonnés après que l’ancienne couche de bitume ne soit massacrée. De ce fait, on enregistre de fréquentes inondations qui bloquent la circulation durant des heures sur cet important axe routier qui dessert l’un des non moins importants ports de l’est du pays. Il n’en demeure pas moins que le plus dangereux de ces points noirs demeure celui du village Selloum dans la commune d’Aghbalou où se sont produits d’effroyables mouvements géologiques en 2015 et qui prennent de l’ampleur à chaque retour de la saison humide.

Un terrible danger plane sur ce village de 4 000 âmes qui vit au rythme des paniques à la moindre chute de pluie. Les autorités se sont contentées de réparer un ouvrage de la RN15 entraîné par ces mouvements géologiques. Les sorties à répétitions des commissions techniques sur les lieux de ces points noirs n’ont hélas pas pu rassurer la population sur cette inquiétante situation qui continue de peser comme une épée de Damoclès au dessus de leur tête.

Oulaid Soualah

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