Rejet de l’opposition

Partager

Commentant l’intronisation de Bensalah comme chef de l’Etat, Me Mokrane Aït Larbi, ex-directeur de campagne d’Ali Ghediri estime qu’«avec l’arrivée de Ben Salah au palais d’El-Mouradia, le maintien de Bedoui au palais du gouvernement et de Belaiz à la tête du Conseil constitutionnel, la contre-révolution entame sa phase pratique», écrit le célèbre avocat des droits de l’homme sur sa page facebook. «L’organisation de l’élection présidentielle sous les directives des experts en fraude et en corruption, et dans un délai de 90 jours, mènera inévitablement au maintien du système pour une génération au moins», ajoute-t-il.

Maitre Aït Larbi affirme : «Le système résiste par tous les moyens, mais toutes ses tentatives de se maintenir trébucheront sur l’unité du peuple, désireux plus que jamais d’en finir avec ce système corrompu». «Non à la confiscation de la révolution populaire et à la répétition du scénario de 1962. Non au système corrompu. Le chemin est long et certainement difficile, mais grâce à notre unité et à notre détermination à poursuivre notre lutte et notre révolution pacifique, nous réussirons à vaincre l’autocratie et la corruption», écrit-il encore.

De son côté Ali Benflis estime que «L’application intégrale de l’article 102 et la non prise en compte des articles 7 et 8 de la Constitution indiquent clairement que le basculement s’est opéré dans le sens d’une pérennisation des résidus d’un régime politique que le peuple algérien a dénoncé et condamné avec une vigueur extrême», écrit Ali Benflis dans une déclaration rendue publique. «La manière dont il vient d’être pourvu à la vacance de la Présidence de la République ne rapproche pas notre pays de la sortie de crise.

Elle l’en éloigne dangereusement», assure-t-il. Mohcine Belabes du RCD lui trouve que «pour la troisième fois, il y a eu un coup d’État contre la volonté et la souveraineté populaire : 2008, 2016, 2019. Même dans le nombre officiel de parlementaires il y a eu fraude, puisque Bensalah a annoncé 487 membres au lieu de 606 membres», a tweeté le président du RCD. Ramdane Youcef Taazibt membre du bureau politique du PT, député démissionnaire, voit en «la désignation de Bensalah un coup de force contre la volonté populaire». «C’est un parlement illégitime décrié par la population qui vient de désigner un chef de l’Etat qui va gérer pendant trois mois au nom d’un système que le peuple rejette. C’est une option inacceptable que le peuple n’acceptera jamais», ajoute-t-il dans sa déclaration pour la Dépêche de Kabylie.

H. K.

Partager